Fonds Communs : des éclaircissements du Gouvernement

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Au cours d'une conférence de presse qu'elle animée à Libreville le 17 mars 2014, Mme Denise Mekam'Ne, Ministre des Relations avec les Institutions Constitutionnelles, Porte-parole du Gouvernement a édifié la presse en ligne nationale sur les différents aspects liés à la nouvelle donne concernant la distribution des Fonds communs suivant la vision du Chef de l'Etat qui a décidé d'étendre cet élan de solidarité du gouvernement à tous les agents de l'Etat gabonais.

Face aux journalistes de la presse en ligne, Me Denise Mekam'Ne est revenue largement sur les mobiles ayant contribué à la décision des plus hautes autorités du pays à remettre à plat, le fichier constitutif des fonds communs. Elle a pour cela, rappelé que, lors de son discours d'investiture en 2009 à la magistrature suprême, le Chef de l'Etat, alors nouvellement élu avait annoncé les signaux en appelant à un nouveau Gabon où chacun sera concerné par la gestion des deniers publics et où tout citoyen aura le droit de savoir d'où vient l'argent injecté dans le fonctionnement de l'administration et où va-t-il.

Mme le ministre a par ailleurs rappelé le caractère particulier ayant milité pour cette décision ô combien salutaire du Chef de l'Etat à élargir la Prime d'Incitation à la Performance (anciennement appelé fonds communs) aux 30.000 agents et non plus 9.000 de l'Etat. Elle a notamment laissé entendre que le Président de la république, conscient de ce que ses compatriotes pouvaient vivre nettement mieux avec les ressources du Gabon avait pris la ferme décision de réduire le train de vie de l'Etat en assainissant et en élargissant la redistribution de la PIP à tous les ayant-droits.

Ces ambitions du Président de la République de faire de l'administration gabonaise un modèle de performance de service public, Mme le ministre l'a révélée par le nouveau pacte social annoncé par lui dans sa récente déclaration de lutte contre la pauvreté et les inégalités sociales. Pour elle, le chef de l'Etat veut un Gabon exempté des inégalités sociales, de l'injustice, avec une croissance qui profiterait à un plus grand nombre. Elle a également rappelé que le Président de la République avait décidé de redonner une autre image de l'administration publique par une bonne gouvernance financière, la maîtrise de la dépense publique et une transparence pour le contribuable qui doit logiquement savoir que fait l'argent de l'Etat.

Quant au véritable problème qui continue de tarauder les esprits des uns et des autres, notamment celui relatif aux critères d'évaluations, elle a indiqué que le processus de mise en oeuvre était déclenché et que, contrairement aux dires de certains, c'est finalement 30.000 agents de l'Etat qui bénéficieront de la PIP sur les 100 milliards réservés à cet effet. Quant aux 112 milliards de FCFA restants, ils seront injectés dans l'aide sociale, c'est-à-dire les points à l'instar de la CNAMGS et le Fonds national d'aide social instauré par le gouvernement car, jusqu'à la récente décision des pouvoirs publics de sursoir le versement des Fonds communs, ils étaient octroyés uniquement aux agents des régies financières et à ceux des hydrocarbures.

 La ministre dira en filigrane que cette mesure, loin de faire l'unanimité dans ces différentes directions bénéficiaires vise à plus d'équité dans le partage d'une prospérité, telle qu'envisagée par le Chef de l'Etat car pour lui, tous les gabonais devraient bénéficier des fruits de la croissance. In fine, Mme la ministre a tenu à éclairer l'opinion nationale et internationale afin qu'il soit dissipé une fois pour toutes, des éventuels malentendus nés de la mesure gouvernementale.