Respectant une disposition constitutionnelle en son article 108 stipulant la rentrée solennelle du Conseil Economique et Social pour le premier mardi ouvrable de septembre, le C.E.S a tenu la sienne le 3 septembre 2013 à son siège de Libreville sous le signe de la volonté et l'organisation, en présence de plusieurs personnalités dont le premier ministre, Chef du gouvernement, Raymond Ndong Sima qui était assisté de la garde des Sceaux, des présidents des institutions constituées et de nombreux invités venus témoigner de leur soutien aux membres de cette institution.

Après l'exécution de l'hymne national et avant de prononcer son allocution de circonstance, le président du CES, Paul Biyoghé Mba a salué la présence de cette hémicycle des Conseils de la République, d'éminentes personnalités qui, malgré leurs lourdes charges, ont tenu à rehausser l'éclat de la présente cérémonie par leur présence. Cette présence selon lui, témoigne d'une considération et d'un intérêt pour le Conseil Economique et Social.

En effet, Paul Biyoghé Mba dira qu'elle confirme le bon fonctionnement des institutions républicaines gabonaises et, en définitive, la démocratie. il a fait remarquer qu'en dépit des difficultés de toutes natures, les institutions gabonaises essaient de jouer leur rôle de manière plutôt positive. Le président du CES qui s'est voulu rassurant quant aux aménagements à apporter dans le travail déjà fourni par le conseil a déclaré que les instituts spécialisés en la matière indiquaient sans complaisance le travail important à abattre afin d'atteindre les standards internationaux requis.

Aussi, a-t-il appelé les uns et les autres à plus d'ardeur dans l'accomplissement de leur mission. Pour y parvenir, il a indiqué deux pistes stratégiques : il s'agit de la combinaison de la volonté et de l'organisation qui fondent tous les deux, les bases d'une réussite de la société. Pour ce, il a dit avoir confiance en la capacité du Gabon de s'en sortir de manière louable car, dira-il, la volonté y est et les pouvoirs publics en ont singulièrement.

Le Président du CES y voit aussi une volonté de développer, d'améliorer les conditions de vie des compatriotes et faire du Gabon, un pays où il fait bon vivre en tout temps.

Revenant sur l'organisation dont il a fait allusion, Paul Biyoghé Mba a dit qu'elle existe et que, cependant, elle nécessite d'être revue et adaptée aux défis du moment. De même qu'au niveau actuel, il a laissé entendre qu'aucun effort ne devait être épargné afin que l'organisation au Gabon, dans tous les compartiments y compris les services administratives, les collectivités locales, les entreprises publiques et parapubliques, privées soient pris en compte. Le président du CES est également revenu sur la lenteur, les lourdeurs administratives, les retards et les pénalités dus sont pour la plupart préjudiciables à l'avancement du pays. Sur un tout autre plan, Paul Biyoghé Mba a déploré le peu de temps (15 jours) ouvrables de session ordinaire que lui confère la constitution pour la tenue des travaux. Cependant, il entend mettre les bouchées doubles pour qu'en l'espace de ce laps de temps, les conseillers mettent du leur pour que le travail se déroule comme prévu. S'agissant du bilan de la première session, le président a énuméré les actions menées durant cette période ; il s'agit entre autre du séminaire organisé par le Conseil Economique et Social des Nations unies ECOSOC sur « les réseaux sociaux et leur impact » à New-York au mois de mars dernier. Le CES a pris également part au colloque sur la « sécurité alimentaire » organisé à Brazzaville au Congo ; sans oublier la participation au forum sur le lancement de la charte sociale de l'UCESIF à Cotonou, organisé par le CES du Benin, l'Assemblée générale de l'Union des Conseils Economiques et Sociaux et Institutions similaires de la Francophonie (UCESIF) en juillet 2013 à Athènes.

Sur un tout autre plan, Paul Biyoghé Mba a informé les auditeurs de ce que l'institution dont il a la charge avait signé deux protocoles de partenariat, l'un avec le Conseil National de l'Economie et du Travail de l'Italie à Rome, l'autre avec le Conseil Economique, social et Environnemental de la région de l'Ile de France. Pour ce qui s'agit des innovations, le président du CES a été élu au poste de vice -Président de l'UCESIF pour un mandat de deux ans aux côtés de trois autres pays dont le Maroc, la Roumanie et le Niger.

Sur le plan national, Paul Biyoghé Mba a indiqué que le CES avait eu une intense activité avec l'organisation d'une journée Porte Ouvertes désormais instituée tous les derniers mercredis du mois de mai. Ainsi, évoquant la présente session, il a dit que les leçons, enseignements et informations des activités de la récente session seront traités en profondeur lors de celle-ci.

Quant au second point inscrit dans cette session, il traitera du Gabon Bleu, ou nouvelle politique économique, sociale et environnementale de la mer océane gabonaise. Paul Biyoghé Mba qui a tenu à magnifier l'action du Chef de l'Etat pour avoir déclaré dans son discours à la tribune de la FAO que le Gabon Bleu faisait désormais partie du quatrième piler de son plan stratégique pour un Gabon Emergent en 2015 a dit que le conseil soutenait cette position de la plus haute institution du pays. Le président du CES est aussi revenu sur la décentralisation qui entre également en ligne de compte dans la politique du Chef de l'Etat.

Aussi, a t-il déclaré qu'il avait confiance en cette décentralisation tant souhaitée par tous. En somme, Paul Biyoghé Mba a parlé avec conviction, qu'en dépit du temps imparti par la constitution, les Conseillers devront faire le maximum pour que les avis et recommandations de tout premier plan soient émis sur chacun des thèmes énoncés en vue d'une exploitation rapide au bénéfice des compatriotes et même au-delà car, a-t-il conclu, « le monde est devenu un village planétaire ». Il faut dire que la présente session ouverte ce jour s'achèvera le 19 septembre 2013.