Ouvertes le 29 juin 2013 à Libreville et au terme des travaux préliminaires débutés deux jours plus tôt, les assises de la 22^ème session annuelle du Conseil des Gouverneurs de la Fondation Pour le Renforcement des Capacités en Afrique (ACBF) se sont achevées le 30 sur fond de soutien aux efforts consentis par le continent dans le renforcement de ses capacités.

Lors de la cérémonie d'ouverture et en guise de bienvenue, la ministre gabonaise en charge du Budget et de la Fonction Publique, Rose Christiane Ossouka Raponda s'est réjouie du choix porté sur Libreville pour abriter la présente rencontre. Elle a notamment remercié les responsables de la Fondation et a fait savoir que le 21^ème siècle devra être celui de l'Afrique car la mondialisation actuelle intéresse au plus haut lieu, les ensembles. D'où la nécessité et le devoir pour le Gabon, selon elle, de continuer à soutenir le déploiement de l'ACBF sur le continent.

Prenant la parole en deuxième position, le Secrétaire Exécutif de l'ACBF, le Docteur Frannie Leautier a déclaré que la Fondation allait continuer son expansion dans les pays qui se seraient lancés dans le renforcement de leurs capacités. Elle a notamment indiqué que la politique initiée par les responsables gabonais devra porter ses fruits dans les plus brefs délais car, le pays s'est résolument tourné vers l'émergence. Pour le Président du Conseil d'Administration de l'ACBF, Paul Baloyi, le renforcement des capacités en vue d'une amélioration de la productivité ne fait l'ombre d'aucun doute pour les pays africains et surtout ceux regroupés en ensembles.

Il a fait également état d'une éventualité de changement des secteurs productifs tout en ciblant des potentiels partenaires crédibles. Il a en filigrane suggéré aux pays membres de tirer profit de leurs points forts en changeant la démarche et ce, à condition, a-t-il déclaré, de savoir anticiper sur les évènements. Le PCA a par ailleurs dit que l'ACBF restait à al disposition de ses membres et qu'il y a avait toujours des projets d'innovations à long et moyen terme. Il a en outre remercié les plus hautes autorités du Gabon pour l'accueil ô combien chaleureux reçu en terre gabonaise.

La Présidente du Conseil des Gouverneurs, le Dr. Ngozi Okonjo-Iweala pour sa part a qualifié d'historique, la rencontre de la capitale gabonaise. Malgré le fait que son pays, le Nigeria ne soit pas si éloigné, c'est la première fois qu'elle foule son sol. Elle a félicité les autorités gabonaises pour avoir placé en orbite de croissance le pays par un vaste chantier de croissance dans la Cemac et dans plusieurs autres organisations.

Elle a aussi salué et encouragé la mise en place des institutions comme l'IEF et l'E.N.A qui sont aux yeux de l'ACBF, des pôles de formation par excellence. Pour cela et suivant l'engagement du pays à l'ACBF depuis sa création, le Dr. Ngozi Okonjo-Iweala a laissé entendre que le Gabon devra désormais jouer le rôle de leadership dans la sous région. Elle a ainsi lancé un appel à l'endroit de plusieurs autres pays afin qu'ils soutiennent la Fondation dans sa quête de l'excellence du continent.

Le Premier ministre Raymond Ndong Sima a, après avoir suivi avec intérêt la présentation du rôle et de l'activité de l'ACBF suivant son déploiement, remercié le Chef de l'Etat, Ali Bongo Ondimba pour avoir autorisé la tenue de la présente session. Il a ensuite salué la reconnaissance des responsables de l'ACBF qui ont jeté leur dévolu sur le Gabon. Pour lui, la rencontre de Libreville est une occasion de prise d'importantes décisions pour le renforcement des capacités en Afrique. Toujours poursuivi dans son propos d'ouverture, il a fait remarquer les décisions issues de ce forum devraient aider le continent à tirer le plus grand profit de ses ressources naturelles.

S'agissant de l'importance que le Gabon accorde au renforcement des capacités, Raymond Ndong Sima a déclaré qu'il était la clef de voûte de tout développement ; raison pour laquelle le pays a adhéré très tôt à l'ACBF depuis 2001. Sur les retombées attendues de cette rencontre, le Premier ministre a déclaré que l'Afrique devra réévaluer le rôle de la Fondation en lui accordant un financement prévisible et soutenable.

Avant d'appeler l'ACBF à soutenir les grands ensembles, le premier ministre a fait savoir que, si toutes les compétences étaient réunies, la prétendue malédiction des ressources naturelles du continent était inévitable.

Au cours de cette cérémonie, un accord de financement au profit de la formation d'un milliards et demi de FCFA a été signé entre le Gabon et l'ACBF. De même que, en tant que nouveau Gouverneur de la Fondation, c'est le ministre gabonais du Budget qui a clôturé les assises de la 22^ème session annuelle du Conseil des Gouverneurs de l'ACBF.