Après la rencontre d'échanges du 3 avril 2013 qui avait vu la participation de tous les enseignants et chercheurs sur invitation du Premier ministre, Chef du gouvernement Raymond Ndong Sima, celle du 10 avril 2013 tenue à son cabinet de travail en présence des ministres Séraphin Moundounga de l'Enseignement supérieur, Raphaël Ngazouzé, délégué à la Fonction publique et Calixte Nse Edang, délégué auprès du Premier ministre, chargé de la Réforme administrative a été l'occasion pour les responsables des deux centrales syndicales (la FRAPE et le SNEC) de s'accorder avec le gouvernement sur l'essentiel de leurs revendications.

En effet, lors de la récente rencontre, le Chef du gouvernement avait enjoint ses deux interlocuteurs de lui fournir à l'échéance butoir du 10 avril 2013, un certains nombre de documents pouvant lui permettre de comparer les rémunérations de leurs collègues des pays Cames aux leurs. Ainsi, faute donc de ces indications lors de la rencontre du 10 avril 2013, Raymond Ndong Sima leur a proposé une offre d'uniformisation de la PIRE (Prime d'incitation à la Recherche et à l'Enseignement) à tous les enseignants et chercheurs du supérieur.

Cette prime selon l'offre gouvernementale se situait aux alentours de 200.000 FCFA par mois et à tous. Montant négocié par les syndicalistes qui ont réclamé un rehaussement à la hauteur de 300.000 FCFA. Au terme de plus de 5 heures de discussions et d'échanges durant lesquelles le Chef du gouvernement, ses collaborateurs et les ministres concernés ont usé des arguments valables face à l'intransigeance de certains membres des centrales, les deux parties se sont finalement accordées sur l'essentiel en prenant l'engagement de respecter le protocole d'accord qui fera foi des résolutions arrêtées de part et d'autre.

Raymond Ndong Sima, après avoir proposé un seuil de 250.000 FCFA pour la PIRE, a ajouté que celle-ci pourra figurer dans le bulletin de salaire des agents afin qu'elle soit payée mensuellement. Une décision gouvernementale qui reçu l'assentiment des membres des deux syndicats qui ont décidé d'aller s'en référer à leurs bases. Selon les explications du premier ministre, la prime proposée par le Chef de l'Etat à corps de métier sera payée à partir de la fin du mois de juin 2013 avec effet rétro actif pour les mois de janvier à ce jour. D'où la satisfaction des enseignants au sortir de la rencontre du 2 Décembre.

En somme et suivant les différents points auxquels a répondu le gouvernement, on peut croire à une reprise des cours dans les universités gabonaises dans les meilleurs délais. In fine, le consensus aura finalement prévalu et l'emporté au détriment des positions parfois radicales des uns et des autres. Un comité de suivi et de veille des actes posés sera mis en place en vue d'une solidification des relations entre le corps enseignant et le gouvernement de la République.