Justice : Une Rentrée solennelle de la Cour Constitutionnelle sous forme de nouveau départ

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La Cour Constitutionnelle a procédé, le 17 janvier 2013 à Libreville, à sa rentrée solennelle placée cette année sous le sceau d'un nouveau départ et en présence du Chef de l'Etat, Ali Bongo Ondimba, du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Raymond Ndong Sima, des membres de son équipe, des diplomates accrédités au Gabon, ainsi que de nombreux invités.

Après l'exécution de l'hymne national, les officiels ont suivi avec une attention particulière l'allocution circonstancielle du Président de la Cour Constitutionnelle, Marie Madeleine Mborantsuo qui est largement revenue sur le renouvellement de l'institution au cours de l'année écoulée. Elle a notamment rendu un hommage mérité aux anciens conseillers membres qui ont quitté la Cour et salué les trois responsables des institutions ayant milité pour les nominations des nouveaux membres dont elle fait partie. Marie Madeleine Mborantsuo a ainsi remercié le Président de la République, Ali Bongo Ondimba pour le choix porté à sa personne pour présider aux destinées de l'illustre institution.

Elle a par ailleurs fait remarquer que le Président de la République qui présidait là, pour la troisième fois consécutive, la présente cérémonie honorait, une tradition républicaine qui commande que la rentrée de la Cour Constitutionnelle se déroule en présence des plus hautes autorités du pays. S'adressant au Premier ministre qui y prenait part pour la première fois et dont elle a salué la présence, elle a dit que l'institution reconnaissait en la personne, des qualités humaines et professionnelles indéniables.

Pour ce qui concerne les autres invités parmi lesquels, le Président de la Cour Constitutionnelle de la République Centrafricaine, Marie Madeleine a salué leur présence qui marque leur reconnaissance et leur soutien à l'endroit de l'institution. Pour cette première sortie officielle après le renouvellement au 2/3 des membres qui la composent, la Cour Constitutionnelle, selon la présidente ne compte que des Membres et non des femmes et des hommes. Son renouvellement obéit à la volonté des plus hautes autorités d'insuffler du sang neuf dans son fonctionnement.

De même que, dans son allocution, elle est revenue sur la célébration du vingtième anniversaire de la Cour Constitutionnelle célébré en 2012 et qui aura présenté le jalonnement de cette haute juridiction. Notamment par son devoir de ne dire rien que le droit. Pour elle, le caractère évènementiel de cet anniversaire restera marqué dans la mémoire de tous ceux qui ont forgé, jour après jour, l'édification de la maison Constitutionnelle. 

Revenant sur les missions dévolues à la Cour, elle a indiqué que celle-ci avait pour but premier de gardien de la Constitution et en aiguillon de la Démocratie. Elle est et demeure, la pierre angulaire de l'édifice constitutionnelle. Toujours évoquant les différentes actions menées durant le précédent mandat de la Cour et de celles à venir, Marie Madeleine Mborantsuo a noté avec satisfaction le processus engagé et géré par la Cour. Elle a par ailleurs rappelé aux différentes formations politiques de la mise en branle de la technique de la Biométrie pour les prochaines consultations. Aussi, a-t-elle appelé les uns et les autres à une prise de conscience rapide afin d'être en phase avec la loi qui sera appliquée sur toute sa forme.

En guise de perspectives, elle a indiqué que désormais, le changement de Parti ou association politique obéit à une certaine règle. Notamment, celle, d'observer une période de 6 mois avant de s'engager dans une autre formation. De même qu'elle a souhaité que les autorités administratives prennent des dispositions fiables pour le recensement des populations prévue durant l'année en cours.

Sur un tout autre plan, la présidente de la Cour Constitutionnelle a fait remarquer des manquements contenus dans les textes y afférents. Elle pour cela interpellé les autorités compétentes à y mettre de l'ordre afin d'éviter des spéculations nées des dernières élections au Conseil Economique Social. Avant de clore son propos, elle a rappelé que l'institution dont elle a la charge n'était à la solde d'aucune formation politique ; encore moins d'aucune personnalité. Elle n'est que gardienne de la constitution qu'elle entend d'ailleurs préserver sur toute la ligne.