En visite de travail et de coopération au Gabon depuis le 6 janvier 2013, le Premier ministre de la Turquie, S.E : Recep Tayyip Erdogan, accompagné de son homologue gabonais, Raymond Ndong Sima a présenté, le 7 janvier 2013, la vision de son pays sur sa politique étrangère devant les députés réunis en session extraordinaires au palais Léon Mba, siège de la représentation nationale.

Prenant la parole en premier, Guy Nzouba Ndama, le président de l'Assemblée Nationale s'est dit ému, au nom de tous les élus, à recevoir le Chef du gouvernement Turc après le Président Chinois Hu Jintao et le Secrétaire Général de l'O.N.U, Ban Ki-Moon. Pour lui, l'enceinte du palais Léon Mba représente le symbole de la liberté et de la démocratie par excellence.

De même que la démocratie ne saurait être le panache de personne. S'agissant de la Turquie, le Président de l'Assemblée Nationale a indiqué qu'il comptait désormais dans le concert des nations car étant 5^ème puissance économique européenne. Guy Nzouba Ndama dira par ailleurs que nul n'étant prophète chez lui, il n'y a que d'autres personnes qui peuvent jauger de la qualité de celui dont on fait état. Cet ancien empire Ottoman pourra jouer un grand rôle dans la redynamisation des échanges avec l'Afrique ; a encore noté le Président de l'Assemblée Nationale.

Il a de même fait remarquer que, depuis l'avènement du Président Ali Bongo Ondimba à la magistrature suprême, le Gabon est entré dans une ère nouvelle, celle des grands chantiers afin d'espérer être compté parmi les plus émergents à l'horizon 2025. Le maître des lieux a estimé que le Gabon gagnerait à intensifier ses échanges commerciaux et sectoriels avec la Turquie pour un partenariat gagnant-gagnant. Une manière pour Guy Nzouba Ndama d'envisager une coopération à bénéfice réciproque.

En réponse au Président de l'Assemblée Nationale, S.E : Recep Tayyip Erdogan a dit toute sa satisfaction à échanger avec les élus du peuple au Gabon. Il a ainsi félicité les uns et les autres pour le jeu démocratie joué au sein de l'hémicycle et qui donne de la valeur à la démocratie gabonaise. Sur le plan purement diplomatique, il a rappelé que le Gabon, comme son pays, possédait une histoire.

Et que dans ce cas précis, avait souvent compris l'Afrique. Aussi, pour expliquer le fondement de ses propos, il a dit une métaphore s'agissant des fourmis qui sont mangées dès la montée des eaux par les poissons alors même que les poissons étaient mangés à leur tour par les fourmis dès que l'eau baisse. S.E : Recep Tayyip Erdogan a ensuite fait remarqué que plusieurs nations se sont jadis renforcées et ont malheureusement connu un déclin sans précédent. Il a rappelé au passage que l'histoire viendra où ceux qui ont pillé l'Afrique en rendront compte. L'amour de ce continent pour lui, le teint du fait qu'il a vu naître l'être humain.

Aussi, a-t-il un amour sincère et profond pour ce continent qui sait montrer le chemin à suivre à ses enfants. Il a aussi rappelé que la Turquie n'était pas étrangère en Afrique et qu'elle devra désormais suivre de très près sa renaissance. Le soutien de la Turquie à l'Afrique dans le cadre de l'aide humanitaire a également retenu l'attention du Chef du gouvernement Turc. Sur un tout autre plan, il a déclaré que son pays va s'investir dans le développement des infrastructures de base comme le logement, l'électrification, l'hydraulique et la scolarisation.

Quant au volet transport, il a indiqué que les activités de Turkisair devront débuter ce mois en cours. Avant de clore son propos, le Premier ministre Turc a laissé entendre que, contrairement à ce que l'on peut penser, les deux pays ne sont pas si éloignés. Ils veulent plutôt construire leur avenir ensemble. Quant au parlement gabonais, il devra continuer à jouer son rôle d'aiguillon de la démocratie ; a-t-il conclu.