Séminaire : La reforme du système éducatif gabonais au menu

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Le Ministère en charge de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur, de l'Enseignement Technique et de la Formation professionnelle, Chargé de la Culture, de la Jeunesse et des Sports tient depuis ce 5 juin 2012 et ce, jusqu'au 7 juin 2012 à Libreville, un séminaire destiné à la réforme du système éducatif national, dénommé, Plan Education Gabon Emergent.

En présence de nombreuses personnalités du monde de l'Education, cette rencontre qui se veut un tournant décisif pour le système éducatif gabonais a permis aux différents intervenants d'énumérer les maux qui minent l'école gabonaise. Aussi, pour le premier orateur, le Professeur Charles D. Senghor, expert BCPE, le plan stratégique de l'éducation au Gabon appelle à une remise en cause totale de ce qui se fait jusque-là dans les différents domaines. Aussi, il s'agit ici de se poser la question de savoir quel avenir voulons-nous pour nos enfants.

 A cette interrogation, dira le conférencier, on peut déduire que le Gabon émergent s'articule sur trois piliers majeurs, à savoir, le Gabon vert, le Gabon industriel et le Gabon des services. Pour y parvenir, poursuivra le professeur Charles D. Senghor, les autorités devront mieux connaître et valoriser les ressources minières du pays en mettant en valeur ce qui représente la plus grande richesse, c'est-à-dire le capital humain.

L'école gabonaise pour lui, nécessite également une valorisation des ressources agricoles et l'élevage ; sans omettre de favoriser les ceintures vertes autour des grandes villes et de leurs environs. Evoquant les ressources halieutiques, le conférencier a dit que le Gabon qui occupe le 3ème rang en Afrique après le Maroc et le Nigéria devra mettre à profit les exemples de ces pays pour développer son industrie de pêche.

Pour ce qui concerne le Gabo des services, le conférencier a estimé que, par un tableau synoptique du Gabon 2025, l'augmentation et le renforcement des installations en matière de technologie moderne de communication facilitera le travail de l'administration sur l'ensemble du territoire national. Pour espérer obtenir une prospérité partagée, la maison Gabon Emergent devra réellement reposer sur ses trois piliers majeurs afin de permettre un meilleur développement du capital humain.

Il faut également, pour y parvenir, une réorganisation profonde du système éducatif en privilégiant les infrastructures d'accueil et aménager par ailleurs un cadre propice aux affaires par l'appui du secteur privé. Réorienter l'éducation vers les vrais besoins en créant et équipant les pôles de formation dans les 9 provinces du Gabon.

Pour Séraphin Moundounga, il n'est plus question de former pour la forme, mais, adapter les formations aux besoins du marché. D'où la participation des différents secteurs, dont le patronat à ce séminaire. L'émergence du Gabon dépendra alors de la réussite du passage de l'économie de rente aujourd'hui, vers une économie à forte valeur ajoutée diversifiée et compétitive.

C'est le lieu pour les participants, dira le ministre, de présenter le grand challenge de l'école gabonaise en identifiant les besoins du marché. Ce plan éducation fera l'objet d'une présentation au conseil des ministres qui en déterminera les modalités de son application. Un plan qui nous permettra, a ajouté le ministre, de savoir où nous allons, le but recherché et les résultats escomptés. Les assises de la capitale gabonaise qui se sont poursuivies par les débats entre ateliers s'achèveront le 7 juin 2012 par des résolutions pertinentes.

Il faut rappeler Séraphin Moundounga était assisté de ses deux ministres délégués, Ernest Walker Onewein et Paulette Mounguengui.