Communiqué final du Conseil des ministres du 12 août 2025

Sous la Très Haute Présidence de Son Excellence Brice Clotaire  OLIGUI NGUEMA, Président de la République, Chef de l’État, Chef  du Gouvernement, le Conseil des Ministres s’est réuni ce mardi 12 août  2025, à 10 heures précises, au Palais de la Présidence de la  République. 

 

 

À l’entame des travaux, le Conseil des Ministres a procédé à un examen  attentif des conclusions issues du séminaire gouvernemental des 10 et  11 août 2025. Tout en saluant la dynamique nouvelle insufflée par le  Gouvernement dans la mise en œuvre du projet de société « Bâtissons  un édifice nouveau », le Conseil a souligné que cette impulsion devait  désormais se traduire par une intensification des efforts, afin de  transformer cet élan en résultats concrets et mesurables au bénéfice de  la Nation.

Dans cette perspective, le Président de la République et le Conseil ont  réaffirmé, avec force, leur soutien à l’élaboration et à la mise en œuvre  d’un plan d’ajustement budgétaire, à condition que celui-ci préserve, en  toutes circonstances, les couches sociales les plus vulnérables. Le Chef  de l’État a souligné avec fermeté que l’action publique doit rester guidée  par la volonté constante de protéger les populations, de soulager leurs  difficultés quotidiennes et de leur ouvrir de réelles perspectives d’avenir.  Pour atteindre ces objectifs, il a insisté sur l’exigence absolue d’une  plus grande rigueur, d’une méthode irréprochable et d’un suivi évaluation rigoureux de chaque décision et de chaque projet engagé par  l’État.

Fixant résolument le cap, le Président de la République a réaffirmé que  le redressement des comptes publics demeure un objectif prioritaire,  pour se donner les moyens d’atteindre, à moyen terme, un taux de  croissance d’au moins 10 %, soutenu par un secteur non pétrolier  robuste, innovant et créateur d’emplois. Il a réitéré sa détermination à  promouvoir la création de valeur ajoutée sur le territoire national afin de  réduire significativement les exportations de matières premières à l’état  brut, à élargir l’assiette fiscale en mettant un terme aux exonérations  abusives, et à procéder à une évaluation rigoureuse des services  publics personnalisés, en évaluant leur viabilité et leur niveau de leur  dépendance budgétaire, pour réorganiser ou supprimer ceux qui se  révèlent improductifs, tout en adaptant leurs régimes de rémunération  aux performances réelles.

Dans le même ordre d’idées, le Conseil s’est félicité des résolutions  adoptées au cours de ce séminaire, structurées autour de quatre axes  majeurs et revêtant une priorité absolue. Elles portent, d’une part, sur  des mesures immédiates telles que la clarification du circuit des  signatures pour fluidifier l’action administrative, la centralisation des  communications internationales afin de garantir la cohérence et la  souveraineté diplomatique, l’instauration d’un monopole étatique sur la  production des agrégats pour contrôler les matériaux stratégiques, ainsi  que la mise en place d’un Laboratoire national du BTP destiné à assurer  la qualité des infrastructures.

D’autre part, elles comprennent des réformes structurelles à fort impact,  notamment la refonte complète du système foncier avec la  régularisation massive de 50 000 titres de propriété, la mise en œuvre  d’une nouvelle politique nationale du logement accompagnée de la  réforme de la SNI pour élargir l’accès à l’habitat, l’introduction d’un  prélèvement fiscal automatisé pour moderniser la collecte des impôts,  ainsi que l’obligation de stockage national des données afin de garantir  la souveraineté numérique.

L’action gouvernementale devra s’articuler autour des secteurs  prioritaires suivants : infrastructures routières, logement et foncier,  souveraineté économique (SNT, agrégats), transformation numérique,  éducation, agriculture, suivi-évaluation et réformes institutionnelles. Le  financement reposera sur un dispositif combinant budget national,  partenariats techniques et financiers, ainsi que coopération bilatérale et  multilatérale.

Le Conseil a insisté sur la nécessité de mettre en place un cadre de  suivi-évaluation robuste, comprenant un pilotage stratégique assuré par  un Conseil Présidentiel de Performance, la levée régulière des  blocages lors de la phase de coordination interministérielle et un  monitoring permanent confié aux instances compétentes.

Ces décisions traduisent pleinement la vision présidentielle de « Bâtir  l’Édifice Nouveau », à travers une action disciplinée, cohérente et méthodique, plaçant le Gabon sur la voie du leadership régional en  matière de souveraineté économique et de gouvernance moderne.

Poursuivant dans la même dynamique, le Conseil s’est félicité des  premiers résultats constatés dans la livraison des chantiers publics,  notamment ceux relatifs au logement de fonction des agents de l’État à  l’intérieur du pays. Dans cette perspective, il a entériné l’orientation du  Président de la République, qui a rappelé avec fermeté que tout agent  public bénéficiant d’un logement attribué dans le cadre des  programmes de construction en cours perdra le bénéfice de son  indemnité de fonction correspondante. Cette mesure vise à mettre un  terme aux cumuls abusifs et à garantir une gestion optimale du  patrimoine immobilier de l’État, dans l’intérêt général et la discipline  budgétaire.

Le Conseil a également validé le principe d’un pilotage intégré et  rigoureux des finances publiques, reposant sur la mise en œuvre  effective du Compte Unique du Trésor, un suivi budgétaire  hebdomadaire, le recentrage des investissements sur les priorités  nationales, le respect strict des engagements financiers, ainsi que sur  l’accélération des procédures de création d’entreprises et le recours  systématique à la médiation et à l’arbitrage pour restaurer la confiance  des investisseurs. Il a par ailleurs acté qu’une réforme structurelle de la  gouvernance des entreprises publiques sera conduite, avec une gestion  unifiée et optimisée des participations de l’État.

La stratégie nationale d’endettement sera, quant à elle, actualisée afin  de mobiliser les financements nécessaires aux projets structurants, tout  en préservant la soutenabilité de la dette publique. Réaffirmant la  nécessité de réformes profondes, le Conseil a exhorté le Gouvernement  à s’engager avec discipline, courage et audace pour garantir la stabilité  financière et assurer l’avenir du pays.

Dans le prolongement des actions engagées pour renforcer la  souveraineté économique et promouvoir l’entrepreneuriat national,  notamment celui des jeunes, le Conseil a décidé de réviser la  réglementation sur les métiers réservés aux nationaux afin d’en garantir  l’exercice exclusif par les Gabonais, y compris dans les secteurs  émergents tels que le commerce numérique et l’entrepreneuriat  moderne. Des rapports réguliers seront exigés pour en assurer  l’application effective.

Abordant la question du commerce informel, le Conseil a constaté que  ce secteur, bien que dynamique, échappe souvent au cadre légal et  pénalise les entrepreneurs nationaux, en particulier les jeunes et les  femmes. Une part importante de ces activités étant exercée par des  opérateurs étrangers, le Conseil interdit désormais à ces derniers  l’exercice de certaines activités de petite envergure : commerce de  proximité, envoi d’argent non agréé, réparation de téléphones et petits  appareils, coiffure et soins esthétiques de rue, orpaillage artisanal non  autorisé, intermédiation informelle dans l’achat de récoltes, exploitation  de petits ateliers ou machines de jeux sans enregistrement.

Cette mesure, mise en œuvre progressivement avec une période  transitoire et l’appui des collectivités locales, vise à organiser et  rééquilibrer le commerce informel, tout en accompagnant les opérateurs  nationaux vers la formalisation grâce à des procédures simplifiées, un  appui technique et fiscal, et des dispositifs de financement adaptés.

Toujours dans cette dynamique, le Président de la République a  annoncé la création d’un transitaire national pour assainir et  réorganiser un secteur actuellement marqué par des pratiques  irrégulières.

Ces réformes visent un objectif central : offrir aux Gabonaises et aux  Gabonais, et en priorité à la jeunesse, les moyens de leur  autonomie économique, condition essentielle pour éradiquer  durablement la pauvreté.

Enfin, le Conseil a confirmé que la Fête de la Libération aura désormais  un caractère tournant entre les provinces. L’édition 2025, qui se tiendra  le 30 août prochain, sera organisée dans la province de la Nyanga. Au delà de l’aspect commémoratif, cette célébration sera l’occasion de  dresser un bilan concret des projets lancés dans chaque province et  d’en mesurer les avancées, traduisant ainsi la volonté de faire de cette  journée un moment de vérité et de progrès tangible au bénéfice de  toutes les populations.

 

PROJETS DE TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES 

 

MINISTERE DE L’ECONOMIE, DES FINANCES, DE LA DETTE ET  DES PARTICIPATIONS, CHARGE DE LA LUTTE CONTRE LA VIE  CHERE

– Projet d’ordonnance autorisant l’État gabonais à contracter un  emprunt d’un montant équivalent à cent trente-huit millions sept  cent mille (138 700 000) euros auprès de la Banque Internationale  pour la Reconstruction et le Développement (BIRD). 

Ce prêt, signé le 18 juillet 2025, est destiné au financement du Projet de  Développement Urbain du Gabon (PDUG) inscrit dans un vaste  programme de Développement des Infrastructures du Gabon (PADIG

 

– Projet de loi de règlement 2023. 

En 2023, l’économie mondiale a été marquée par un ralentissement en  raison de l’inflation élevée, la COVID-19 et des tensions géopolitiques  notamment la crise immobilière en Chine et le conflit en Ukraine. Dans  ce contexte, l’économie nationale a enregistré une régression du PIB  réel de 2,4% contre 3% en 2022. Cette contre-performance provient de  la baisse de l’activité du secteur hors-pétrole (1,9%) contre (3%) en  2022.

L’exécution de la loi de finances pour l’année 2023, arrêtée à 3 602,3 milliards FCFA, a montré des résultats contrastés. D’une part, un  excédent de 1 320,6 milliards FCFA a été enregistré sur les opérations  budgétaires, tandis que les opérations de trésorerie et de financement  ont affiché un déficit de 516,3 milliards FCFA. Néanmoins, la  comptabilité générale a présenté un résultat positif de 883,2 milliards

FCFA, reflétant une gestion budgétaire globalement favorable. Les recettes du budget général ont atteint 2 878,80 milliards FCFA,  dépassant les prévisions grâce à un taux de recouvrement de 132,99%.  Ces réalisations ont été principalement portées par les recettes fiscales  et les autres sources de revenus. Les dépenses budgétaires, quant à  elles ont été exécutées à hauteur de 1 642,14 milliards FCFA, soit  84,48% des prévisions, avec une attention particulière portée sur les  emprunts extérieurs courants et les charges financières de la dette, au  fonctionnement et aux investissements.

Malgré une bonne exécution des dépenses générales, les dépenses  d’investissement sur ressources propres ont été moins performantes,  atteignant seulement 45,04% des prévisions. Les projets financés par  des ressources extérieures ont, pour leur part, enregistré un taux  d’exécution de 105,79%.

Sur le plan de la trésorerie et du financement, les ressources mobilisées  ont, atteint 1 454,39 milliards FCFA contre une prévision de 1 152, 91  milliards FCFA, mais les charges correspondantes ont été exécutées à un niveau supérieur, entraînant un déficit notable. Les principales  composantes de ces charges incluent les amortissements de la dette  extérieure, les prêts bancaires, et divers autres engagements financiers.

 

– Projet d’ordonnance portant création, attributions et organisation  de la Centrale d’Achat du Gabon 

Le Conseil des Ministres a adopté le projet d’ordonnance portant  création de la Centrale d’Achat du Gabon (CEAG), société d’économie  mixte détenue à 37 % par l’État et à 63 % par des opérateurs nationaux  du secteur de la distribution. Placée sous la tutelle technique du  Ministère de l’Économie et des Finances, la CEAG aura pour mission  d’acquérir, stocker, transporter et distribuer des biens essentiels,  notamment les denrées alimentaires, les matériaux de construction et  autres produits stratégiques.

Cette initiative vise à mutualiser les volumes pour réduire les coûts,  négocier directement avec les pays exportateurs stratégiques,  aménager des corridors logistiques prioritaires, contrôler les hausses  excessives sur les produits essentiels et initier une dynamique de  souveraineté alimentaire.

Créée sous forme de société anonyme dotée de l’autonomie de gestion,  la CEAG s’inscrit dans la vision du Président de la République pour  lutter contre la vie chère, renforcer la souveraineté économique et  protéger le pouvoir d’achat des Gabonais.

 

– Projet de décret portant approbation des statuts de la Centrale  d’Achat du Gabon. 

Le Conseil des Ministres a adopté le projet de décret portant  approbation des statuts de la Centrale d’Achat du Gabon (CEAG),  société d’économie mixte placée sous la tutelle du Ministère de  l’Économie et des Finances.

Conformes aux dispositions de l’OHADA applicables aux sociétés  anonymes, ces statuts définissent les attributions de la société,  l’organisation et le fonctionnement de ses organes de gouvernance,  ainsi que les règles de gestion administrative et financière.

Leur approbation par décret en Conseil des Ministres permet de rendre  effective l’organisation et le fonctionnement de la CEAG.

 

MINISTERE DE LA REFORME ET DES RELATIONS AVEC LES  INSTITUTIONS 

 

– Projet d’ordonnance portant réorganisation de Gabon 24. 

Le présent projet d’ordonnance élaboré en application des dispositions  de l’article 99 de la Constitution s’inscrit dans la dynamique de  modernisation de l’administration publique et de renforcement des outils  de communication de l’État, en cohérence avec la réorganisation de la  Présidence de la république conformément au décret n°0235/PR du 8  mai 2025.

Cette ordonnance vise, la nécessité pour Gabon 24 de s’adapter  structurellement et juridiquement aux nouveaux enjeux et standards  internationaux de communications, aux fins de s’arrimer à l’évolution du  paysage médiatique contemporain, caractérisée par une demande  croissante d’informations en continu et la diversification des supports.

Ainsi, érigé en Établissement Public à caractère Industriel et  commercial, Gabon 24 jouit dorénavant d’une autonomie de gestion  financière tout en maintenant un rattachement stratégique à la  Présidence de la République.

 

– Projet d’ordonnance portant Code de Nationalité 

Ce projet d’ordonnance vise à moderniser et harmoniser les règles  relatives à la nationalité gabonaise, en remplacement de la loi n°37/98  du 20 juillet 1999. Il répond aux évolutions sociopolitiques, aux  engagements internationaux du Gabon et à la nécessité de renforcer la  sécurité juridique et la souveraineté nationale.

Le texte définit les conditions d’attribution, d’acquisition, de perte, de  déchéance, de réintégration et de renonciation à la nationalité. Il  introduit des définitions précises, garantit l’égalité entre hommes et  femmes, prévient l’apatridie, renforce les critères d’assimilation et  encadre strictement la naturalisation.

Parmi les innovations figurent la reconnaissance encadrée du cumul de  nationalités, le contrôle renforcé contre l’indignité ou la menace à l’ordre  public, et la prise en compte de situations spécifiques (adoption,  mariage, naissance au Gabon, services exceptionnels).

L’adoption de ce Code permettra une application plus claire, la  protection accrue des intérêts de l’État, la prévention des fraudes et  l’alignement sur les standards internationaux.

 

– Projet d’ordonnance portant amnistie générale 

Le présent projet d’ordonnance, pris conformément aux articles 99 et  170 de la Constitution, a pour objet d’accorder une amnistie générale  aux auteurs, coauteurs et complices, militaires ou civils, impliqués dans  les événements survenus au Gabon entre le 29 août et le 04 septembre  2023, ainsi qu’aux faits liés à la tentative de coup d’État du 7 janvier  2019.

L’amnistie couvre les infractions de droit commun et celles contre la  sûreté intérieure ou extérieure de l’État liées à ces événements, y  compris les fautes passibles de sanctions disciplinaires ou  professionnelles. Elle exclut toutefois les infractions économiques, les  violations graves des droits de l’Homme, ainsi que les infractions  étrangères aux événements précités.

Ses effets sont l’extinction de l’action publique, l’effacement des  condamnations, la cessation des peines et incapacités subséquentes, et  la libération des personnes détenues pour ces faits. Elle interdit  également toute mention résiduelle dans les dossiers administratifs ou  judiciaires.

Ce texte vise à contribuer à l’apaisement et à la réconciliation nationale  en tournant définitivement la page de ces événements.

 

MINISTERE DE LA DEFENSE NATIONALE 

 

– Projet d’ordonnance portant modification de la loi n° 004/98  portant organisation générale de la Défense Nationale et de la  Sécurité Publique 

Aux termes des articles 24, 25 et 26 de la loi, tels que modifiés par la  présente ordonnance, les Forces de sécurité et de défense comprennent désormais les Forces de Police nationale, l’Administration  des Douanes gabonaises, la Sécurité pénitentiaire et le Corps des Eaux  et Forêts.

Ces entités sont placées sous la tutelle directe du Ministre chargé de  l’Intérieur, tout en demeurant, pour l’exercice de leurs attributions  sectorielles, respectivement rattachées au Ministère de la Justice pour  ce qui est de la Sécurité pénitentiaire, au Ministère chargé de  l’Économie s’agissant de l’Administration des Douanes et au Ministre  chargé des Eaux et Forêts pour le Corps des Eaux et Forêts.

En application des nouvelles dispositions légales, ces corps sont érigés  en corps paramilitaires. À ce titre, ils concourent, conjointement avec les Forces de défense de première catégorie, à la sauvegarde de l’ordre  public et à la préservation de la sécurité nationale.

Cette réforme consacre une avancée significative dans la modernisation  de l’appareil sécuritaire et la rationalisation des forces paramilitaires,  renforçant la capacité de l’État à faire face aux enjeux stratégiques de  souveraineté, à assurer la protection des ressources nationales et à  intensifier la lutte contre les trafics illicites.

 

MINISTERE DE L’INTERIEUR, DE LASECURITE ET DE LA  DECENTRALISATION 

 

– Projet de décret fixant les modalités du bulletin de vote pour  l’élection des députés et l’élection des membres des conseils  départementaux et des conseils municipaux de l’année 2025. 

Conformément aux dispositions de l’article 89 de la loi n°001/2025 du  19 janvier 2025 et sur présentation du Ministre, le Conseil a examiné et  adopté le projet de décret, fixant les modalités relatives au bulletin de  vote pour l’élection des députés et l’élection des membres des conseils  départementaux et des conseils municipaux de l’année 2025.

Aussi, pour l’élection législative, institue-t-il un bulletin de vote sur  lequel figurent les noms, prénoms et photographie du candidat titulaire  et son suppléant.

Pour l’élection des membres des Conseils départementaux et des  Conseils municipaux, le bulletin de vote contient le candidat tête de liste  et ses colistiers.

En outre, le bulletin de vote comporte les signes distinctifs permettant  d’identifier les candidats indépendants ainsi que ceux présentés par les  partis politiques ou groupements de partis légalement reconnus.

 

MINISTERE DE L’ECONOMIE NUMERIQUE, DE LA DIGITALISATION  ET DE L’INNOVATION 

 

– Projet d’ordonnance réglementaire de la Digitalisation en  République Gabonaise. 

Le présent projet d’ordonnance pris en application des dispositions de  l’article 99 de la Constitution institue et réglemente la Digitalisation en  République Gabonaise.

Le cadre visé par cette Digitalisation englobe tous les domaines de la  Société Gabonaise afin de simplifier les procédures et rapprocher les services administratifs du citoyen et permettre le développement des  opportunités économiques et sociales dans tous les secteurs de l’État conformément aux dispositions des textes en vigueur.

 

EN MATIERE DE POLITIQUE GENERALE 

 

MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE, DE LA FORMATION  PROFESSIONNELLE ET CHARGÉ DE LA FORMATION CIVIQUE 

 

Le Conseil des Ministres a examiné le projet de calendrier scolaire  2025-2026, organisé sur neuf mois et structuré en trois trimestres de  onze semaines chacun, soit 32 semaines de cours et 5 semaines  d’examens nationaux. L’enseignement est réparti en paliers : cinq au  primaire et six au secondaire, alternant quatre semaines de cours et une  semaine d’évaluation-remédiation.

– Rentrée administrative : du 25 au 29 août 2025 pour les  établissements publics et privés, le 2 septembre pour les écoles  publiques conventionnées.

– Rentrée effective des classes : 1er septembre 2025 (public et  privé), 2 septembre (écoles conventionnées).

– Fin d’année : 30 mai 2026 pour les classes sans examen (public/privé) o 25 juin 2026 pour les écoles publiques conventionnées o 4 juillet 2026 pour les classes à examen et établissements à  programme international.

Le calendrier détaillé des examens et concours sera fixé par décision  ministérielle. La rentrée 2026-2027 est prévue au 1er septembre  2026 (public/privé) et au 2 septembre 2026 pour les écoles  conventionnées.

 

MINISTERE DE L’INTERIEUR, DE LASECURITE ET DE LA  DECENTRALISATION 

 

Le Conseil a déploré l’absence de visibilité et de contrôle effectif par  l’État des activités de jeux de hasard, marquée par l’exercice illégal de  ces activités par de nombreux opérateurs, le non-respect de la  réglementation en vigueur, l’implantation non autorisée d’intégrateurs  privés, l’opacité des flux financiers, l’utilisation de moyens de paiement  illégaux en zone CEMAC, ainsi que des conflits d’intérêts entre  opérateurs et prestataires de paiement.

Pour y remédier, le Gouvernement a décidé de mettre en place un intégrateur-agrégateur national, confié à la société de droit  gabonais e-Tech SAS dans le cadre d’un Partenariat Public-Privé  avec un partenaire canadien. Cette plateforme permettra une  régulation complète du secteur, la traçabilité des flux financiers, la  garantie des gains des parieurs, l’optimisation de la fiscalité, la création  d’emplois locaux, le suivi des risques d’addiction et une meilleure  protection des acteurs.

Cette initiative s’inscrit dans la stratégie de digitalisation des trois  catégories de jeux de hasard au Gabon, voulue par le Président de la  République, Chef de l’État, Chef du Gouvernement, et n’entravera pas le  fonctionnement des entreprises déjà en activité.

 

MINISTERE DE L’ACCES UNIVERSEL A L’EAU ET A L’ENERGIE 

 

Sur présentation du Ministre, le Conseil a pris acte de la communication  relative à l’état critique actuel du Service Public de l’Eau potable et de  l’Énergie dans le Grand Libreville et l’intérieur du pays ainsi que de la  situation du financement de ce secteur.

 

MINISTERE DE LA COMMUNICATION ET DES MEDIAS 

 

Le Conseil des Ministres a pris bonne note de la communication faite  par le Ministre au terme de la mission qu’il a effectuée à Abidjan, en  Côte d’Ivoire, du 21 au 24 juillet 2025 pour apprendre de l’expérience  ivoirienne en matière de déploiement de la TNT en vue d’une  implémentation adaptée et durable au Gabon.

 

MINISTERE DE LA SANTE 

 

Le Conseil des Ministres s’est réjoui du succès rencontré par notre pays  à l’Exposition Universelle d’OSAKA 2025 s’est tenue à Osaka au Japon,  du 27 juin au 02 juillet 2025 sur le thème « la biodiversité gabonaise,  solution innovante pour la santé et le bien-être et pour thème national :  « Notre forêt, moteur universel qui sauve des vies ».

La participation du Gabon à cette importante exposition Universelle a donné un coup de fouet au rayonnement diplomatique, scientifique et  économique qui a dévoilé aux yeux du monde les potentiels  thérapeutiques médicinaux et scientifiques issus de nos écosystèmes  forestiers dans le domaine de la santé publique.

 

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE 

 

 

Le Ministre a rendu compte au Conseil qui en a pris bonne note la  communication concernant la participation de notre pays aux travaux de  la 42ème session du Conseil des Ministres Africain et Malgache pour  l’Enseignement Supérieur (CAMES) qui s’est tenue à Conakry, en  République de Guinée, du 19 au 25 mai 2025.

A l’issue des travaux, le Gabon a été choisi, à l’unanimité, pour abriter la  43ème session ordinaire du Conseil des Ministres en 2026.

 

MINISTERE DE L’INDUSTRIE ET DE LA TRANSFORMATION  LOCALE 

 

Le Ministre a présenté au Conseil qui l’a approuvé le projet portant sur  la mise en œuvre du Centre d’appui à la technologie et à l’innovation  (CATI).

Le CATI est un projet initié conjointement par l’Organisation Mondiale  de la Propriété Intellectuelle (OMPI) et l’État Gabonais à travers l’Office  Gabonais de la Propriété Industrielle (OGAPI) pour stimuler l’innovation  et la croissance économique.

Sa mise en œuvre permettra de favoriser la création des activités  génératrices de revenue novatrices ou innovantes en vue de devenir, à  moyen et long terme, un outil de développement au service de la  population.

 

MINISTERE DES TRAVAUX PUBLICS ET DE LA CONSTRUCTION 

 

Le Conseil a pris acte de la communication du Ministre relative au retard  majeur enregistré sur les chantiers routiers Ndendé–Tchibanga et  Tchibanga–Mayumba, infrastructures stratégiques pour l’intégration  nationale, dont les travaux sont à l’arrêt depuis huit mois. Conscient de  l’importance de ces axes pour le désenclavement et le développement  économique du Sud du pays, le Conseil a instruit le Ministre concerné,  en coordination avec son collègue de l’Économie, de prendre sans délai  toutes les dispositions nécessaires pour lever les blocages financiers et  techniques, et permettre la reprise rapide des travaux. L’objectif est  d’assurer, dans les meilleurs délais, une circulation fluide et sécurisée  des usagers, tout en préservant les ouvrages déjà réalisés.

 

Enfin, le Conseil des Ministres a entériné́ plusieurs mesures  individuelles, dont les principales portent sur les nominations suivantes : Afficher