Conclusions de l'étude intitulée « Sensibilité thermique sur le long terme dans les forêts tropicales de la planète
Libreville, le 25 mai 2020 – Une nouvelle recherche menée par des experts parmi lesquels le ministre Lee White, en sa qualité de chercheur associé de l'Institut gabonais de recherche en écologie tropicale (IRET) et de professeur de l’université de Stirling, publiée dans la revue scientifique internationale « Science », révèle que les forêts tropicales peuvent continuer à stocker de grandes quantités de carbone sous des températures élevées. Ceci, à condition que les pays limitent les émissions de gaz à effet de serre. En effet, elle suggère que sur le long terme, la hausse de température a un grand impact sur les stocks de carbone des forêts car elle réduit leur croissance et provoque une forme de sécheresse qui tue les arbres.
L’étude intitulée « Sensibilité thermique sur le long terme dans les forêts tropicales de la planète » utilise certaines données et mesure le niveau de stockage en carbone de plus d’un demi-million d’arbres répartis dans 813 forêts tropicales. Tout comme la recherche publiée en mars dernier dans la revue scientifique « Nature » qui a étudiée 300 000 arbres sur 30 ans, et à laquelle le Gabon avait participé, cette nouvelle étude démontre, de manière significative que la forêt tropicale d’Afrique est beaucoup plus résistante aux changements climatiques que la forêt amazonienne.
Le Prof. Lee White qui mène des recherches au Gabon depuis 1989 a indiqué : « La sensibilité à l’égard des forêts tropicales au climat, en particulier aux effets d’assèchement et de réchauffement à court terme, est l’une des principales incertitudes lorsqu’il s’agit de prévenir les changements climatiques à l’échelle mondiale. Cette étude démontre une fois de plus que les forêts tropicales humides du Bassin du Congo sont beaucoup plus résilientes que celles de l’Amazonie face au réchauffement de la terre. Il est important de noter qu’elle a été réalisée par une équipe de chercheurs situés sous les tropiques notamment au Gabon. Il s’agit des chercheurs de la Station d’études des gorilles et chimpanzés (SEGC) sous la direction de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) et en collaboration avec l’Université de Stirling en Ecosse, ceux de l’IRET et du Centre international de recherches médicales de Franceville (CIRMF). Il est essentiel que la communauté internationale se mobilise afin de mettre en œuvre et renforcer l'Accord de Paris en marge de la prochaine COP26. »