3ème Sommet Afro-Arabe : Ali Bongo Ondimba plaide pour une concrétisation de la coopération

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Dans son intervention préliminaire au 3ème Sommet Afro-Arabe qui s'est ouvert ce 19 novembre 2013 à Koweït-City par son Altesse Sheikh Sabah Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, Emir de l'Etat du Koweït et dont le thème est : « Partenaires dans le Développement et Investissement », le Président de la République, Chef de l'Etat, Ali Bongo Ondimba qui y prend une part active a déclaré que le temps était désormais venu pour donner un contenu concret à plusieurs domaines de la coopération.

Cette intervention du coprésident du 2ème Sommet, fort appréciée et saluée par les participants a été saluée par les éminentes personnalités prenant part à ces assises.

 Ali Bongo Ondimba a rappelé que ce Sommet se tenait dans une période de profondes mutations socio-politiques, de vives tensions dans certains pays et de persistance de divers fléaux qui hypothèquent notre croissance et notre avenir. Un tel contexte, dira-t-il, appelle à des efforts urgents et concertés pour le retour à la paix et à la stabilité indispensables au développement.

Abordant le bilan et à mi-parcours de l'exécution du plan d'action conjoint défini à Syrte, le Président Ali Bongo Ondimba a constaté le retard accusé dans sa mise en oeuvre, identifié les causes et préconisé la mise en place d'un mécanisme effectif de financement, faisant l'objet d'un projet de résolution.

Poursuivant son plaidoyer pour la coopération arabo-africaine dans des domaines comme l'agriculture, la sécurité alimentaire, l'économie et le commerce, le Président gabonais a appelé à une approche concrète et pragmatique, signe d'un engagement réaffirmé pour un nouveau partenariat stratégique.

« Celui-ci », précisera-t-il, « doit, plus que jamais, s'appuyer sur la mise en place de conditions favorables à l'investissement et au développement.

Je n'ai de cesse de l'affirmer, il n'y a pas de développement sans la paix, tout comme il ne saurait y avoir de paix durable sans développement. »

Déclinant les atouts du continents, ses efforts de bonne gouvernance et d'ouverture, ses aspirations démocratiques, ses ressources multiples et variées qui en font « un partenaire de confiance qui offre de nombreuses opportunités d'investissements » Ali Bongo Ondimba a réitéré son appel à la TICAD V à Yokohama, pour que « d'ici à 2020, plus aucune matière première ne soit exportée sans avoir subi au préalable au moins une première transformation ».

Face au défi de la sécurité alimentaire, le Chef de l'Etat a prôné un partenariat « gagnant-gagnant » se traduisant par une politique d'Affectation des Terres aux activités du secteur agricole et de mise en oeuvre concertée de différents programmes respectueux de l'environnement, avec à la clé, la réduction de la pauvreté et du chômage.

Dans cette approche, le secteur privé a un rôle majeur à jouer. Ainsi, la création d'une Chambre de Commerce mixte ainsi que celle d'un Conseil d'Affaires Afro-Arabe constituent, aux yeux du Président Ali Bongo Ondimba, un facteur de rapprochement des secteurs privés arabes et africains, comme en atteste l'organisation en marge de nos travaux d'un Forum économique qui a pu réunir des opérateurs économiques des deux régions.

Ce type d'initiatives et de rencontres, dira le Président gabonais, devrait être étendu à d'autres domaines et acteurs culturels, sportifs, scientifiques, civils entre autres.

Il s'agit également d'accélérer le processus de mutation de l'Institut culturel conjoint, comme levier de promotion des échanges interculturels.

Concluant son allocution, Ali Bongo Ondimba a préconisé la mise en oeuvre d'un mécanisme de suivi et d'évaluation périodique et une complémentarité accrue entre le monde arabe et l'Afrique.

« C'est pourquoi l'Afrique », annoncera-t-il, « sera heureuse, en raison du principe de rotation du lieu d'accueil de notre Sommet, de recevoir le monde Arabe à l'occasion de notre 4ème rencontre en 2016. Cette question sera examinée au cours du prochain Sommet de l'Union Africaine à Addis-Abeba, en Ethiopie, au début de
l'année 2014, en vue de déterminer le pays qui abritera les travaux ».