Politique/Crise en RCA : Un Accord de paix signé à Libreville

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Libreville, la capitale du Gabon qui a regroupé pendant deux jours les belligérants de la crise en République Centrafricaine a servi de cadre, le 11 janvier 2013 à la signature d'un accord qualifié d'historique, de sortie de crise en présence de trois Chefs d'Etat et de gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique Centrale (C.E.E.A.C) présents en terre gabonaise.

Contrairement aux premières revendications des membres de la Seleca (rébellion) qui avaient indiqué comme préalable à leur participation aux négociations, le non maintien au pouvoir de l'actuel Président, François Bozizé, l'Accord signé entre les différentes parties prévoit entre autre, un cessez- le feu immédiat de part et d'autre, suivi d'un retrait progressif des rebelles de la zone occupée, ainsi que du maintien du Président de la République à son poste jusqu'en 2016, période marquant la fin de son mandat.

Il a également été décidé de la mise en place d'un gouvernement d'Union nationale qui sera chargé d'organiser des élections législatives anticipées dans un délai d'un an et ce, après la dissolution de l'actuelle Assemblée Nationale.Cet accord prévoit le maintien de François Bozizé au pouvoir, jusqu'à la fin de son mandat en 2016, ainsi que la mise en place d'un gouvernement d'union nationale chargé d'organiser des élections législatives anticipées dans un délai d'un an, après dissolution de l'Assemblée nationale.

Ce gouvernement sera inclusif, avec toutes les parties, et sera conduit par un Premier ministre issu de l'opposition. Le Premier ministre, ainsi que les membres du gouvernement, ne pourront pas se présenter à l'élection présidentielle. Ils ne seront pas révocables par le président pendant cette période de transition.

La force de maintien de la paix en Centrafrique sera par ailleurs reconfigurée, et appuiera l'application de ces accords. Est également prévu le retrait des forces étrangères à la C.E.E.A.C, qui sont présentes dans le pays.

Au terme des travaux de la capitale gabonaise, les différentes parties ont échangé une poignée de main fraternelle et historique devant les chefs d'Etat et de gouvernement de la Communauté. De même que le Président François Bozizé a, par la voix de son homologue Tchadien, S.E : Idriss Déby Itno, demandé à ses compatriotes de retourner avec lui à Bangui en vue de prendre en place rapidement le gouvernement d'Union Nationale promis. Il faut dire que les pourparlers de Libreville qui ont donné lieu à une réconciliation des frères Centrafricaine aura été une victoire diplomatique et politique de la C.E.E.A.C, soutenue par le Président gabonais Ali Bongo Ondimba.