France-Gabon : Partenariat revisité et renforcé entre les deux pays

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Au terme d'une visite de travail qu'il vient d'effectuer en France sur invitation des autorités de ce pays ami du Gabon, le Président de la République, Chef de l'Etat, Ali Bongo Ondimba qui a regagné Libreville au petit matin du 6 juillet 2012 a longuement échangé avec son homologue, français, François Hollande sur le renforcement de la coopération entre Libreville et Paris.

Cet entretien, élargi aux deux délégations, s'inscrivait dans le cadre d'une rencontre « classique » entre dirigeants de deux pays qui partagent les mêmes ambitions. Pendant une heure d'horloge pour une séance prévue pour trente minutes au départ, les deux hommes d'Etat ont fait le tour d'horizon de la coopération qui lie les deux pays, et dessiné les perspectives de renforcement des relations bilatérales dans différents domaines.

Les échanges ont été chaleureux et riches. Le président Ali Bongo Ondimba a présenté à son hôte sa vision d'un Gabon émergent, en déclinant ses trois piliers que sont le « Gabon vert », le « Gabon industriel » et le « Gabon des services ».

Cela, après que le locataire de l'Elysée a décrit le nouveau contexte économique mondial, ainsi que la place du continent africain qui, de son point de vue, connaît une réelle croissance, à l'instar du Gabon, qui enregistre de bonnes performances en la matière.

Au sujet de l'ambition de faire du Gabon un pays émergent, il a été relevé que la France ne saurait s'en dissocier. Les deux hommes ont ainsi souhaité le renforcement de la coopération bilatérale ainsi qu'une implication et une présence plus fortes des entreprises françaises dans le tissu économique gabonais. Des données militent à cet effet. Sujet évoqué après la réception récente par le premier ministre, chef du gouvernement, Raymond Ndong Sima, accordée aux hommes d'affaire français présents au Gabon. Ali Bongo Ondimba a souhaité une implication accrue au Gabon des partenaires au développement en vue de la concrétisation des acquis de la croissance annoncée par l'émergence d'un nouveau mode de partenariat se voulant gagnant-gagnant.

74e partenaire de la France dans le monde, notre pays accueille des importations en provenance de la France dominées par les biens d'équipement professionnels et les produits industriels. Pour leur part, les investissements français placent Libreville au 9e rang de leur destination sur le continent. Ce qui n'est guère négligeable.

Ali Bongo Ondimba et François Hollande ont naturellement conscience de la solidité des relations bilatérales, vieilles de plusieurs décennies. « Les relations entre la France et le Gabon sont fortes et solides, elles dépassent les hommes », a dit le chef de l'Etat gabonais, au sortir de l'entrevue.

François Hollande a également pris acte de la totale adhésion du chef de l'Etat gabonais au Partenariat stratégique ouvert, adopté en février 2012 par les deux pays, et qui englobe plusieurs aspects de la coopération bilatérale. Au regard des faiblesses que révèle encore la situation socio-économique intérieure du Gabon (formation professionnelle, inadéquation formation- emploi, logement, etc), le soutien et l'assistance de Paris ont été sollicités.

Les deux personnalités ont mis à profit cette première rencontre officielle pour relancer une coopération vieille de plusieurs décennies et qui nécessitait un dépoussiérage afin de s'adapter au nouveau contexte mondial de développement. Ali Bongo Ondimba a donné des gages de réussite de la politique de l'émergence à son homologue par le soutien de la partie française.

Aussi, a-t-il reçu de son interlocuteur, un soutien de taille dans la poursuite de l'émergence et de l'ouverture démocratique entamée depuis 1990. La partie gabonaise a également eu des visites de certains ministres dont celui de la Défense avec qui le Chef de l'Etat a évoqué la possibilité du renforcement de la formation du personnel de Défense Nationale. Une vision partagée par Jean Yves Le Brian.