Le Gabon est bien parti pour atteindre l'autosuffisance alimentaire selon la FAO

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Au terme de sa mission au Gabon et après avoir rencontré les plus hautes autorités du pays, José Graziano Da Silva, le directeur général du Fonds des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a déclaré, lors de la conférence de presse qu'il a animée le 30 avril 2012 au siège national de l'institution, que le Gabon avait de bonnes dispositions pour atteindre son autosuffisance alimentaire.

Entouré des ministres en charge de l'Agriculture, de l'élevage, de la pêche et du développement rural, Julien Nkoghé Békalé et sa déléguée, Célestine Oguewa Bâ, du représentant résident du FAO au Gabon, le directeur général de la FAO a d'abord fait le point de son séjour en terre gabonaise, avant d'adresser ses vives félicitations aux autorités locales pour les progrès réalisés dans la poursuite de l'émergence agricole du Gabon. Il a dit qu'il avait eu des échanges enrichissants avec les différentes autorités rencontrées, notamment le Président de la République, le premier ministre et certains membres du gouvernement.

Revenant sur la récente rencontre de Brazzaville à laquelle il venait de prendre part, Joé Graziano Da Silva a dit qu'un certains nombre de mesures avaient été prises durant cette rencontre ; c'est le cas de la mise en place d'un fonds devant soutenir les efforts des pays du Sahel confrontés à la sècheresse. Il a fait remarquer que durant la visite qu'il a effectuée aux alentours de la capitale gabonaise, il a pu constater que plus de 80% de la population était citadine. D'où le manque d'engouement affiché pour les travaux de la terre.

De même que, pour José Graziano Da Silva, la frange de la population active aux travaux de la terre est composée en majorité des femmes, pour la plupart du 3ème âge. Le Directeur général du FAO a également déclaré que l'organisme Onusien avait pour objectif de sécuriser l'alimentation en milieu urbain et périurbain. A la question de savoir l'attitude de ses interlocuteurs gabonais sur le plan arrêté à Brazzaville, le Directeur général du FAO a affirmé que tous avaient encouragé cet élan de solidarité et que les pays producteurs de l'or noir devraient être mis à contribution pour soutenir ce fonds.

S'agissant de ce que le FAO peut apporter au Gabon, son directeur général a laissé entendre que l'organisme qu'il représente apportait son expertise et son savoir-faire dans la culture du manioc et dans l'aquaculture. 

Il entend également soutenir les programmes relatifs à l'amélioration des enseignements pour les métiers agricoles. Pour y arriver, il a dit que le FAO avait déjà soutenu plus de 30 projets sur le territoire national. Pour ce qui concerne la représentation national, il a dit qu'un vaste projet d'extension de ses locaux était en chantier. Il a par ailleurs dénoncé l'absence des gabonais en poste dans la représentation internationale de la FAO (un seul gabonais en poste à Rome). Pour cela, il a souhaité qu'il ait encore plus de nationaux aptes à occuper les postes dans la représentation de Rome. En définitive, le directeur général de la FAO estime qu'avec autant de potentialités naturelles, le Gabon désormais placé sur l'orbite de l'autosuffisance alimentaire devra, avec l'assistance de la FAO, axer ses efforts vers l'éradication de la faim et prioriser la production du manioc et du riz, suivant les spécificités de chaque région.