Collectivités locales : Rose Christiane Ossoucah Raponda sous son écharpe de Maire de Libreville
L'élu du Parti Démocratique Gabonais (PDG), Rose Christiane Ossoucah Raponda a revêtu, le 7 février 2014 à Libreville, au cours d'une somptueuse cérémonie présidée par le Ministre en charge de l'Intérieur, M. Guy Bertrand Mapangou et à laquelle avaient pris par, outre le Premier ministre, Chef du Gouvernement, le Professeur Daniel Ona Ondo, le Président du Conseil Economique et Social, M. Paul Biyoghé Mba, les anciens et les nouveaux membres du gouvernement, plusieurs invités de marque, son écharpe de Premier magistrat de la capitale gabonaise, ainsi que ses cinq adjoints.
Dans son allocution de circonstance, le ministre en charge de l'Intérieur qui s'est voulu pédagogue a salué, au nom du Président de la République et à celui du premier ministre, Chef du gouvernement, le travail abattu par l'édile sortant qui, en dépit des difficultés inhérentes aux institutions locales, a su innover en prenant des initiatives salutaires parmi lesquelles, le renforcement des capacités humaines à travers la convention signée avec l'Ecole Nationale d'Administration (E.N.A) et l'Ecole de Préparation aux Carrière Administratives (E.P.C.A), gage de son souci permanent de la recherche de la perfection et du savoir-faire.
S'adressant au maire entrant, Guy Bertrand Mapangou lui a également transmis, les mêmes félicitations pour sa brillante élection à la tête de la commune de Libreville, vitrine du Gabon. Dans son adresse à l'endroit du nouveau maire, le ministre a rappelé que son arrivée à la tête de cette cité coïncidait avec la présentation du Pacte Social que le Président de la République a proposé à ses compatriotes. Pour lui, cette proposition du Chef de l'Etat atteste du rôle majeur que doivent jouer les collectivités locales car, les villes sont le lieu où se créent et se dépensent les richesses.
Toujours dans son propos, Guy Bertrand Mapangou a indiqué que la nouvelle équipe municipale, pour atteindre les objectifs assignés par les plus hautes autorités, devra procéder à des mutations sans lesquelles, elle risque de toujours faire l'objet de vives critiques. Sur ce plan précis, il a demandé que les préoccupations de la nouvelle équipe coïncident non seulement avec les attentes des citoyens et des partenaires tant nationaux qu'internationaux, mais aussi défaire à tout prix la perception négative qui ternie l'image de l'administration communale de Libreville, en raison d'une triple crise d'organisation, d'investissement et d'efficacité.
Faisant état de certaines situations ayant souvent tendu l'atmosphère municipale, le ministre de l'Intérieur a relevé que les structures de coordination chargées d'assurer les arbitrages et de procéder aux ajustements jouent rarement leur rôle et que la recherche constante de solutions sur la base de relations interpersonnelles en dehors des normes juridiques a, malheureusement en tout temps, entraîné un affaiblissement institutionnel de cette administration. Autres maux dénoncés par Guy Bertrand Mapangou, la maîtrise approximative des effectifs qui obère très souvent les finances d'une institution moins productive. Ajouter à tout cela, la lenteur ou la négligence dans le traitement des dossiers qui entraînent un préjudice pour les usagers -clients et à leurs droits légitimes de bénéficier d'un service public digne de leurs aspirations. En tout état de cause, la tutelle a mis le doigt là où ça fait mal en dénonçant avec la dernière énergie, la mauvaise prestation du service public à la mairie de Libreville qui est à l'origine de la désaffection des usagers et la résignation dans leurs rapports avec l'administration. Situation, selon le ministre, qui a fait douter les investisseurs et même les partenaires au développement. Il s'agit là d'une profonde réforme dont a besoin la mairie de Libreville en privilégiant une approche systémique de la gestion de l'Administration en tant qu'organisation avec des acteurs qui agiront en interaction.
Le renforcement du secrétariat général aussi a été évoqué par la tutelle afin qu'il joue pleinement son rôle de coordination de contrôle et de suivi des activités des services. Loin d'être une injonction, plutôt une orientation, le ministre de l'Intérieur a invité la nouvelle équipe à faire sienne les dispositions contenues dans la règlementation de la gestion d'une collectivité car, étant le 10ème maire depuis que Libreville est devenue commune de plein exercice en 1956 avec entête feu le président Léon Mba, il y a beaucoup des attentes et le ministre de rappeler que la valeur des institutions dépend souvent de la qualité des femmes et des hommes qui les animent.
Avant de clore son propos et passer aux installations, Guy Bertrand Mapangou a salué la présence, dans l'équipe municipale , du Général Jean Boniface Assélé qui est un homme du terrain et qui saurait, de par sa longue expérience, redonner vie à cette mairie en perte de vitesse.
Aussitôt installée, son écharpe autour des reins, Rose Christiane Ossoucah Raponda a rendu un vibrant hommage au Chef de l'Etat pour le choix porté à sa modeste personne pour briguer la tête du conseil municipal de la capitale gabonaise. Pour elle, ce choix apparaît à ses yeux comme une expression de la volonté du Président de la République à poursuivre les efforts déjà entamés pour apporter une dynamique nouvelle à son action politique et à l'oeuvre de construction de l'édifice national. Faisant allusion à la Femme gabonaise dont elle se propose désormais d'en être l'une des Porte-étendards, Mme le maire a déclaré que cette oeuvre s'accomplira sûrement avec la responsabilisation des femmes dans toutes les sphères décisionnelles. Elle en remercie le Chef de l'Etat pour cette marque de reconnaissance envers la gente féminine. Rose Christiane Ossoucah Raponda a dit pouvoir mesurer les responsabilités qui sont désormais les siennes, ainsi que toute l'équipe municipale.
Se tournant du côté des élus de la coalition PDG/CLR, elle a réitéré sa reconnaissance au Secrétaire général du Parti Démocratique Gabonais (PDG), Faustin Boukoubi et au Président du Cercle des Libéraux Réformateurs (CLR), le Général Jean Boniface Assélé qui n'ont ménagé aucun effort pour s'entendre en une force motrice dynamique et ayant raflé la mise au conseil municipal de la capitale. Poursuivant dans ses propos, elle a salué et reconnu le travail de son prédécesseur aussi, a t- elle laissé entendre qu'elle n'hésitera pas à se rapprocher de lui s'abreuver à la source de ses sages conseils. Sur le plan purement social, le nouveau maire de Libreville a fait savoir que le Président de la République avait déjà tracé le cap et qu'il ne reste plus qu'aux conseillers de faire le travail tel que contenu dans le nouveau pacte social car, la pauvreté dans laquelle vivent les compatriotes ne saurait être vaincue sans des actions fortes et concertées.
Mettant à profit la présence du Premier ministre à cette cérémonie, le maire de Libreville a appelé de tous ses voeux à l'accélération de la réforme relative à la décentralisation qui définira une fois pour toutes, le transfert des compétences entre l'Etat local et les collectivités locales. Rose Christiane Ossoucah Raponda a promis d'impulser une dynamique nouvelle dans la gestion du personnel et son utilisation à bon escient.