Mouvement d'humeur des élèves : Ali Bongo Ondimba suspend les réformes
A la suite de la grogne qui a gagné le monde éducatif avec la décente dans les rues du pays des élèves des lycées et collèges, le président de la République, Chef de l'Etat, Ali Bongo Ondimba, par la voix du Porte -parole de la Présidence, Alain Claude Bilie Bie Nzé, a décidé, le 4 décembre 2013 et à travers le communiqué ci-dessous, de suspendre jusqu'à nouvel ordre, l'application des réformes incriminées.
Ce matin, des groupes d'élèves ont fait intrusions et perturber le bon déroulement des cours, dans certains établissements à travers le pays notamment à Libreville ou les mouvements qui s'en sont suivis ont eu pour conséquence la perturbation de la libre circulation des personnes.
Ces actes ont également occasionnés la destruction des biens publics et privés ainsi que les actes de provocations et d'agressions à l'endroit des forces de sécurités.
Le Président de la République, Chef de l'Etat, tout en marquant sa très forte indignation devant ce qui apparaît comme l'instrumentalisation à des fins politiciennes de la jeunesse Gabonaise condamne fermement ses actes et rappelle à chacun que le Gabon est un Etat de Droit , il indique en conséquence que les responsables des dits actes répondront devant les juridictions compétentes .
En plaçant le capital humain au coeur de la stratégie de développement de notre pays, le Président de la République traduit, toute l'importance qu'il accorde à la jeunesse et à l'avenir du Gabon.
Il rappelle que l'émergence ne pourra se faire sans une jeunesse bien formée, et c'est fort de cela que depuis son accession à la magistrature suprême, il a instruit le Gouvernement à entreprendre des réformes institutionnelles fortes visant à rendre plus performant notre système éducatif afin de l'adapter aux exigences de notre plan de développement.
A cet effet, l'amélioration des conditions de travail des enseignants, d'une part et le renforcement des capacités des structures d'accueil et l'adaptation des contenus pédagogiques d'autre part, figure aux nombres de ces réformes.
Si certaines d'entre elles ont prospéré, d'autres sont en cours de mise en oeuvre et devraient aboutir sur la modernisation de notre système éducatif. Il convient cependant de constater que certaines d'entre elles font l'objet d'incompréhension et d'interprétation diverses.
Afin de ramener la sérénité dans ce secteur, et de renforcer sa gouvernance globale, le Président de la République, Chef de l'Etat, a décidé de surseoir la mise en oeuvre des reformes querellées, notamment les nouvelles conditions d'admissions en classe de seconde et celle relative au baccalauréat.
Il annonce dans le même temps la mise en place sous son autorité direct du conseil national de l'éducation de la formation et de la recherche dont la mission est d'évaluer la mise en oeuvre des autres formations, des projets d'infrastructures et l'équipement dans l'enseignement, la formation et la recherche au moyen de bilan d'étape au fin d'apporter des réajustements nécessaires visant une plus grande efficacité des actions éducatives et de recherches.
Ouvert aux représentants des collectivités locales , de la chambre de commerce, du patronat, des syndicats des secteurs de l'enseignement, des parents d'apprenants, les représentants d'apprenants et la Présidence de la République, cet organe nouveau témoignage de l'engagement du Chef de l'Etat dans l'amélioration de la qualité de l'éducation dans notre pays devrait permettre à l'ensemble des acteurs de la communauté nationale de participer à l'élaboration, à la mise en oeuvre et au suivi des reformes qui se font dans ce secteur .
Le Président de la République, Chef de l'Etat, invite tous les acteurs de la vie publique à cesser les amalgames entre les questions d'ordre sociales et celles relatives à la formation, à la sécurité et à l'intégrité physique et morale de nos enfants.
Enfin, le Président de la République Chef de l'Etat, invite les acteurs du monde éducatif à la sérénité et à la responsabilité.