Crise à l'Education Nationale : la Commission Nationale à pied d'oeuvre
Suivant l'engagement pris par le Premier ministre, Chef du gouvernement, Raymond Ndong Sima lors de sa récente rencontre avec les partenaires sociaux et consistant de mettre en oeuvre des commissions de supervision des deux arrêtés pris en vue de la résolution définitive des problèmes rencontrés dans le monde de l'Education au Gabon, le directeur de cabinet du chef du gouvernement, M. Pierre Célestin Meye Bika a présidé, le 28 novembre 2013, le lancement des travaux de cette structure, en présence des membres de la Conasysed, de l'Useg et du Sena.
C'est le directeur de cabinet adjoint du premier ministre, Patrick Moundounga en tant que Co-coordinateur qui en a présidé les travaux autours des membres de la Commission nationale, composée, outre de la Conasysed représentée par Jules Bibang Obounou, l'Useg par Emmanuel Mvé Mba , Fridolin Mvé Messa , des représentants des ministères de la Défense Nationale, du Ministère de l'Intérieur, du Budget par Jean Marie Ogandaga, de l'Education nationale et de ceux de la primature.
Au cours de cette rencontre, Patrick Moundounga a mis à profit cette première rencontre entre commissaires, pour rappeler les directives du chef du gouvernement qui entendait résoudre définitivement la question liée aux revendications du personnel de l'éduction nationale. Il est notamment revenu sur le contenu des différents points des deux arrêtés signés par Raymond Ndong Sima, à savoir le numéro 3167 qui a trait à la création et à l'organisation de la commission sur la vérification des bénéficiaires des paiements des vacations aux sessions d'examens de 2013, ainsi que le 3168, portant création et organisation de la commission sur la vérification des bénéficiaires de la Prime d'Incitation à la Fonction enseignante (PIFE).
Autour du directeur de cabinet adjoint du premier ministre, les commissaires se sont prononcés, à tour de rôle sur les modalités pratiques concernant la mise en oeuvre des deux commissions. Une seule innovation suivant ce qui avait déjà été dit lors de la publication des arrêtés dans l'article 3 et s'agissant de la composition de la Commission centrale, c'est qu'il y aura 3 représentants par organisation syndicale du secteur Education au lieu de 1 comme initialement arrêté.
Sur ce point précis, les représentants des centrales se sont réjouis de ce que leur demande avait été prise en compte par le premier ministre. Il a été décidé durant ces travaux préliminaires, de l'organisation et du chronogramme du travail, de la mission assignée aux uns et aux autres, ainsi que des moyens à y allouer.
Pour ce qui concerne les démembrements, il a été décidé que les commissions provinciales, placées sous la supervision des gouverneurs de provinces devront travailler en étroite collaboration avec la supra structure basée à la primature qui en assure le secrétariat permanent. Les commissaires ont par ailleurs exploré les différents points contenus dans les deux arrêtés et ont exprimé un satisfécit dans l'ensemble pour la décision prise par le Chef du gouvernement et qu'ils ont par conséquent qualifié de courageuse, d'impliquer toutes les parties prenantes à la résolution des problèmes du monde de l'éducation. Aux commissaires, Patrick Moundounga leur a demandé d'être efficaces et efficients en travaillant en toute objectivité et surtout dans un esprit patriotique. A la question sur la coordination des commissions nationales basées à la primature, le directeur de cabinet adjoint du premier ministre a laissé entendre qu'elle émanait du chef du gouvernement. Au terme de cette séance de démarrage officiel des travaux et de la mise en place des commissions, Patrick Moundounga a salué la détermination des partenaires à vouloir sortir rapidement d'une crise qui n'a que trop duré.
Il a appelé les hommes de médias a restituer fidèlement les différentes étapes ayant constitué ce processus qui va du fait que le Chef du gouvernement a pris des engagements auprès des partenaires en instruisant l'administration à conduire un processus autour de la question de la Pife et des vacations qui ont été payées et ce, pour qui y ait deux commissions respectives pour examiner ces deux préoccupations qui relèvent de l'actualité nationale.
Il a aussi précisé qu'il s'agissait simplement de trouver des modalités de fonctionnement desdites commissions. La question des moyens a été renvoyée au 29 novembre 2013 et les différents postes en termes de fonctionnement et de logistique seront contenus au sein de chaque commission.
Pour la Conasysed, la mise en place des commissions et le début effectif des travaux augurent des lendemains meilleurs pour la suite dans la vie des partenaires sociaux. Cependant, son représentant a sollicité et obtenu du directeur de cabinet du premier ministre, de ce que la liste nominative de ses représentants soit remise le 29 novembre 2013. Jules Bibang Obounou a par ailleurs relevé que le point sur la situation des enseignants du pré-primaire n'avait pas été retenu dans l'ordre du jour présenté. Il a sollicité l'indulgence du coordonateur des commissions afin qu'il en tienne compte lors des travaux.
Emile Fulgence Ella Nsourou, représentant du Sena, la rencontre de ce jour représente pour sa centrale, une avancée significative dans la mesure où elle marque le signe que le gouvernement a réellement de fortes ambitions pour le monde de l'Education. Il a déclaré qu'il était nécessaire que les autres partenaires sociaux emboîtent le pas au Sena en vue d'un retour général à la normale.
Idem pour Emmanuel Mvé Mba de l'Useg qui entend s'impliquer à fond dans la recherche des voies et moyens susceptibles de renouer avec le dialogue social. Les travaux des sous-commissions provinciales quant à eux, commenceront ce vendredi dans les neuf provinces.