Education : Le Parti Démocratique Gabonais soucieux de l'avenir de la Jeunesse gabonaise
Après plusieurs interpellations des populations à son endroit et relatives à la situation des universités gabonaises en générale et de celle de l'U.O.B en particulier, le Parti Démocratique Gabonais, conduit par son Secrétaire général, M. Faustin Boukoubi a échangé cette préoccupation avec le Gouvernement au cours d'une séance de travail tenue le 2 octobre 2013 à la Primature et à laquelle avaient pris part les ministres concernés par ce problème, ainsi que l'Agence Nationale des Bourses du Gabon.
A l'entame de la rencontre, le Premier ministre, Chef du gouvernement, Raymond Ndong Sima a déclaré que celle-ci faisait suite à la saisine du gouvernement par le Secrétariat Exécutif du PDG qui souhaitait en savoir plus sur la situation qui prévaut au sein de l'Université Omar Bongo en proie à un mouvement d'humeur.
Ainsi, prenant la parole en premier, le Secrétaire général du PDG, M. Faustin Boukoubi qui était accompagné de certains membres de l'organe gestionnaire du Parti au pouvoir s'est réjoui de la promptitude avec laquelle le Premier ministre avait répondu à leur préoccupation.
Réitérant le fait que le PDG soit le parti au pouvoir, Faustin Boukoubi a déclaré qu'il était du devoir de cette formation politique de soutenir et de défendre, comme vents et marées, l'action du gouvernement et par ricochet, celle du Président de la République, Ali Bongo Ondimba. Pour lui, à chaque fois l'action de l'administration ou du gouvernement présentait une quelconque faiblesse, le souci du Parti au pouvoir est et sera, outre la recherche du bien-être des gabonais, mais, l'avenir de la nation gabonaise qui passe nécessairement par celle de sa jeunesse, gage des gestionnaires de demain.
Le Secrétaire général du PDG dira en filigrane que la préparation de l'élite de demain passe obligatoirement par une bonne éducation de la base au supérieur. C'est cela qui aurait motivé la saisine du Parti Démocratique Gabonais (PDG) à l'endroit du gouvernement. Poursuivant son appréciation de la situation à l'U.O.B, Faustin Boukoubi a déploré la persistance des problèmes qui, année après année, engendrent des mouvements d'humeur au sein des grandes écoles gabonaises, plus précisément à l'Université Omar Bongo.
Il a dit espérer que le gouvernement cernait ces différents problèmes connus et vécus par tous. Ils sont, selon le Secrétariat Exécutif du PDG, d'ordre académique, financier et par extension, dans tout le monde de l'éducation. Toujours s'agissant de la position du Parti démocratique gabonais qui doit avec bec et ongles, défendre l'action du gouvernement et faire la promotion de la vision du Chef de l'Etat, Faustin Boukoubi a fait remarquer que ces difficultés intervenaient très souvent à la rentrée des classes et à l'aune des examens de fin d'année scolaire.
La difficile équation résidant dans l'incapacité de trouver des mots justes face à un problème récurrent comme celui de l'U.O.B, il a dit revenir à la source pour se prémunir des arguments valables et concrets. Autre aspect évoqué par le Secrétaire général du PDG, le nombre croissant des nouveaux bacheliers qui devront avoir à affronter l'épineux parcours pour l'obtention d'une bourse, alors que se pose avec acuité, le problème des capacités d'accueil au sein de l'U.O.B. La délégation du Secrétariat Exécutif du PDG a par ailleurs noté que certains étudiants de l'université qui avançaient à pas de tortue dans leurs études finissent néanmoins par obtenir laborieusement leurs parchemins ; même s'ils représentent une infime partie de ceux qui y apprennent.
Le PDG selon ses dirigeants, demeure dans la logique du Président de la République qui prône l'excellence ; donc, à la qualité du produit formé dans des universités gabonaises. Cette visite du PDG au gouvernement est un appel de l'exécutif afin de prendre des mesures idoines susceptibles de l'éclairer et à mieux défendre l'action gouvernementale en vue de la mise en oeuvre de la politique du Chef de l'Etat, Ali Bongo Ondimba.
Poursuivant dans cette logique, le Délégué National de l'Union des jeunes du Parti Démocratique Gabonais (UJPDG), Vivien Amos Péa Makaga a informé le gouvernement de ce qu'au terme de la rencontre qu'il a eue avec le groupe des étudiants grognards, il résulte que les maux ayant occasionné la paralysie des activités dans cet espace du « savoir » sont de plusieurs types : il y a tout d'abord une législation et une application des textes en matière de gestion des bourses notamment en ce qui concerne l'interprétation du décret 404 relatif aux conditions et à l'allocation de bourse ; l'absence d'une expertise dans l'application et la conception du système LMD ; l'insuffisance des ouvrages à la bibliothèque ; l'insuffisance des places à la cité universitaire, une pléthore des salles de cours disparate, l'absence d'un plateau sportif, l'absence d'une connexion Internet gratuite et accessible à tous, le manque de micros dans des amphithéâtres.
A ces points essentiels pour les grévistes, s'ajoute le fait que la faculté de Droits ait obtenu un taux d'échec record de l'ordre de 98%. En effet, sur les 698 postulants, seuls 2 ont obtenu la moyenne. Selon le Délégué national de l'UJPDG, les étudiants auraient relevé le fait qu'un des leurs, plus précisément le meneur du groupe ait été sanctionné au conseil de discipline avec effet immédiat.
Quant au directeur du centre d'Etudes Politiques du PDG, Eric Dodo Bounguendza, il a simplement fait remarquer l'état d'insécurité à laquelle évoluent les élèves au sein des établissements scolaires encore en chantier pour la plupart. Pour lui, il peut avoir des chutes de chevrons et autres matériaux dangereux au chantier. Avant de suivre les explications données par le ministre en charge de l'Education Nationale et de l'Enseignement supérieur, M. Séraphin Moundounga, le Premier ministre qui tenait à recadrer le débat a appelé que les problèmes de l'U.O.B étaient d'ordre académique, logistique et administrative. Aussi, fallait-il procéder par un audit de l'établissement afin de déterminer et de façon définitive, les remèdes aux maux qui minent l'université gabonaise.
Principal concerné en tant que ministre de tutelle, Séraphin Moundounga fera savoir qu'en prenant ce département ministériel en octobre 2009, il avait pour mission de faire un diagnostic de l'existant avant de préconiser des pistes de solutions au système éducatif gabonais en lambeaux. Il a de ce fait eu en charge d'organiser en mai 2010 et ce, conformément à la promesse du Chef de l'Etat lors de la campagne présidentielle de 2009, les états généraux de l'Education nationale auxquels ont pris une part active, toutes les composantes de l'enseignement. Les résultats issus de ces assises et consignés dans un rapport faisaient un constat amer de l'éducation au Gabon.
Et, les autorités compétentes, dans le souci de jeter les bases d'une élite nationale, avaient pris la décision d'octroyer des moyens conséquents à l'éducation nationale. Sur ce fait, dira le ministre, le travail effectué au niveau de l'U.O.B privilégiait les questions académiques pour ne pas tomber dans les travers du passé où l'on construisait sans tenir compte de l'entretien. D'où la décision de mobiliser 266 milliards de FCFA au secteur éducation pendant 10 ans afin de rattraper le retard accusé au terme de cette période. Séraphin Moundounga dira par la suite que, les contingences budgétaires faisant, il a été impossible de mobiliser une telle somme.
Il a poursuivi en précisant que l'Etat avait fait d'énormes efforts en réhabilitant tous les laboratoires du Centre Université des Sciences et de la Santé (CUSS), le respect depuis 4 ans, de la date de la rentrée scolaire au Gabon comparativement aux années antérieures quand elle était dictée par les syndicats.
Le Ministre de l'Education Nationale a aussi fait état de ce que, 20 salles de classe entièrement climatisées et 40 bureaux pour enseignants avaient été construits à l'U.O.B. La restauration complète en une unité ultramoderne du restaurant universitaire, la construction d'un nouvel amphi d'une capacité de 1200 places sonorisé et climatisé, ainsi que celle d'un nouveau campus font aussi partie de la modernisation des structures d'accueil de l'université Omar Bongo.
Pour ce qui concerne la traduction au conseil de discipline d'un des meneurs, le ministre a déclaré qu'une convention était en cours avec les juridictions compétentes et que l'Université ne saurait être un territoire hors la loi. Aussi, a-t-il préconisé des mesures fermes devant faire régner l'ordre au sein de cet espace. Abordant le problème des bourses, le conseiller technique, M. Massard a informé l'auditoire de ce que tous les verrous avaient été levés pour l'obtention de la bourse. La condition étant que les postulants soient en phase avec la législation en vigueur et que les dossiers devraient à l'Agence à temps.
En conclusion, le premier ministre, tout en approuvant les mesures prises par le département de l'éducation a martelé le fait qu'il ne saurait avoir une société de tricherie. Il a aussi insisté pour que les enseignants qui étaient prompts à réclamer et à percevoir leurs primes (PIR) assument la pleine responsabilité qui leur incombe du fait de la non prise en compte du volume du temps consacré à la formation. Raymond Ndong Sima a dit qu'il ne fallait pas être surpris des résultats obtenus à l'université à partir du moment où le travail pour lequel ces enseignants ont été payés n'a pas été totalement fait. Il demande in fine un audit afin que les responsabilités soient déterminées.
La rencontre entre le secrétariat Exécutif du PDG et le gouvernement a ainsi été l'occasion pour les deux partis de s'accorder sur l'essentiel en vue d'un meilleur suivi de la jeunesse gabonaise, fer de lance de l'émergence. Cette séance de travail a vu la participation des ministres, outre Séraphin Moundounga de l'Education Nationale avec ses deux délégués, Paulette Mounguengui et Ernest Walker Onewin, Magloire Ngambia en charge de la promotion des investissements et sa déléguée Christiane Leckat, Calixte Nsie Edang.