Education/Bac 2013 : La plaidoirie de l'USEG auprès du Premier Ministre

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Une délégation des membres du bureau de l'Union Syndicale des Enseignants du Gabon (USEG) conduite par son président, Emmanuel Mvé Mba et certains parents d'élèves a été reçue en audience, le 3 mai 2013 par le Premier ministre, Chef du Gouvernement, Raymond Ndong Sima.

Pour le Président de l'USEG, la décision de la tutelle d'exclure plus de 1400 élèves de l'examen du Baccalauréat 2013 pour cause des irrégularités et de leur faible niveau est injustes à devrait être exposée au Chef du Gouvernement pour son arbitrage. Emmanuel Mvé Mba a plaidé pour une reconsidération par le Ministère de l'Education Nationale de sa décision en faveur de ces élèves qui viendraient grossir les rangs des enfants de la rue.

Dans sa plaidoirie, il a indiqué que, contrairement à al décision de la tutelle, les torts seraient partagés à partir du moment où depuis la présente rentrée scolaire, les chefs d'établissements ont régulièrement inscrits ces élèves et n'ont jamais posé le problème de l'authenticité des documents fournis pour leurs inscriptions. Il n'avait jamais été question pour ces élèves de fournir autres critères pour se présenter au Bac. Il est donc surpris, autant comme les parents des élèves à recaler, d'entendre à quelques semaines de l'examen qu'ils ne pouvaient pas concourir. 

La colère et le désespoir des parents ont par ailleurs atteint leur paroxysme quand ils ont appris que la tutelle avait réquisitionné des huissiers de justice dans des établissements pour signifier aux élèves qu'ils ne devraient plus se présenter dans l'enceinte de leurs établissements respectifs. Une mesure qui n'a fait qu'envenimer un climat déjà explosif. Toujours dans sa plaidoirie, le président de l'USEG a fait remarquer au chef du gouvernement de ce que certains responsables syndicaux commencent à instrumentaliser les élèves et autres associations des parents d'élèves pour semer des troubles à travers le pays.

Il a tenu à attirer l'attention du Premier ministre sur les conséquences d'une telle démarche qui ne ferait que compliquer les bons offices du Chef du gouvernement. Pour le représentant des parents d'élèves frappés par cette mesure, Adolphe Dodo Mboumba, la situation actuelle des élèves est carrément déplorable et lamentable au point que certains n'arrivent même plus à s'alimenter. Il a, comme Emmanuel Mvé Mba, appelé à la magnanimité du Premier ministre afin qu'il pèse de toute son autorité auprès de la tutelle pour la levée de cette décision. Ils souhaitent cependant que cette décision fasse l'objet d'une large vulgarisation afin d'entrer en vigueur dès la rentrée des classe prochaine.

Après avoir écouté les plaintes des deux parties, le premier ministre a dit avoir bien pris bonne note de al demande de ses interlocuteurs et attends de s'imprégner de ce dossier auprès de son ministre. Raymond Ndong Sima a par ailleurs indiqué aux parents d'élèves et au président de l'USEG qu'il n'était pas nécessaire de se lamenter à partir du moment où il n'était pas encore en possession du contenu de ce dossier. Il a enfin dit qu'il s'attèlera à nouer un dialogue entre les différentes parties dans de meilleurs délais afin que, s'il y a urgence, que cela ne pénalise pas les élèves pour l'examen. Les parents d'élèves et le bureau de l'USEG ont quitté le bureau du premier ministre un peu soulagés de la réponse du chef du gouvernement.