Voeux au Premier Ministre : Le SGG vante les mérites du fonctionnaire gabonais
Dans son adresse lors des voeux de nouvel An présentés au Premier ministre, Chef du gouvernement, Raymond Ndong Sima le 9 janvier 2013 à Libreville, le Secrétaire Général du Gouvernement, (SGG), M. Pacôme Moubelet Boubeya qui salue au passage la détermination et la bravoure de Raymond Ndong Sima qui a impulser une dynamique nouvelle à l'administration, a , à travers son allocution ci-dessous, vanté les mérites du fonctionnaire gabonais qui ne demande qu'à être bien utilisé et bien équipé.
Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement,
Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement,
Mesdames et Messieurs les Responsables de l'administration publique et privée,
Mesdames et Messieurs les Officiers Généraux et Supérieurs des Forces de Défense et de Sécurité,
Mesdames et Messieurs,
Monsieur le Premier Ministre,
Le Grand Livre de la vie vient de tourner un de ses chapitres. En effet, l'année 2012 s'en est allée sur la pointe des jours. Place à l'année 2013 qui déroule ses premières pages. Et comme le veut la tradition, c'est l'occasion pour l'administration publique et privée, ainsi que les Forces de Défense et de Sécurité, de Vous adresser, par ma voix, leurs meilleurs voeux de santé, de bonheur, de prospérité, de longévité et de réussite dans Vos lourdes charges. Ces voeux s'adressent également à votre épouse Madame Ndong Sima ainsi qu'à toutes les personnes qui Vous sont chères.
Monsieur le Premier Ministre,
L'année 2012, à l'instar des années précédentes, a confirmé la volonté du Président de la République, Chef de l'Etat, Son Excellence Ali Bongo Ondimba d'imaginer et d'écrire un autre destin, un autre avenir à notre cher pays le Gabon. La nomination du technocrate rompu à la gestion de la chose publique que Vous êtes, à la fonction de Premier Ministre, Chef du Gouvernement, depuis le 27 février 2012, s'est inscrite dans cette même vision. Dans le même sens, l'alignement de l'architecture gouvernementale au Plan Stratégique Gabon Emergent (PSGE) préfigure la confirmation de cette détermination en faveur de la recherche de la pertinence des structures de gouvernance.
Monsieur le Premier Ministre,
L'administration publique et privée et les Forces de Défense et de Sécurité ont pu apprécier, chacun dans sa position, Votre engagement à créer un environnement favorable à la réalisation des projets contenus dans le PSGE. En effet, malgré la survenance d'impondérables, les réformes engagées depuis 2009 se sont poursuivies avec la même opiniâtreté mais surtout avec une accentuation portée sur une méthodologie dédiée à la mise en oeuvre du PSGE pour obtenir de meilleurs résultats. En effet, l'instauration des Conseils Interministériels Sectoriels (CIS), réunions de coordination resserrées, organisées autour de neuf (9) secteurs prioritaires du Plan stratégique s'inscrit dans ce cadre.
Ce choix qui favorise la spécialisation, qui prend en compte la transversalité dans le traitement des grands dossiers et qui, in fine, encourage le décloisonnement dans le processus de prise de décision, vous a permis d'examiner un nombre important de dossiers sur une période relativement courte sans que la qualité des décisions prises n'ait été altérée. Ainsi, depuis le mois de mars 2012,245 dossiers ont été passés en revue au cours de 57Conseils Interministériels Sectoriels. Ce sont au total, 10 projets de lois, 58 projets de décrets et 166 communications qui ont été débattus.
Monsieur le Premier Ministre,
Sur un autre plan, je sais que votre ambition en cohésion avec celle du Président de la République, vise à mettre en place les trois dimensions d'un Etat-stratège qui commande tout d'abord de bien maîtriser son périmètre, ensuite de se fixer une vision à long terme et enfin, de rénover en profondeur la définition et l'exercice de la tutelle pour la faire évoluer vers la supervision stratégique et le suivi de la performance. Je puis d'ores et déjà vous affirmer que la mise en place d'un système de pilotage comprenant tableaux et livres de bords est en cours d'implémentation au sein de notre administration. Ce système permettra au Président de la République et à Vous-même de suivre au quotidien et en temps réel, le niveau d'exécution des 159 actions du PSGE, les niveaux de décaissements, les blocages et les causes, les acteurs impliqués ainsi que les personnes affectées à la gestion de chaque action.
C'est le lieu de relever que dans ce contexte de recherche de la performance, les outils de gestion de l'administration publique doivent s'inspirer de plus en plus de ceux du secteur privé. Comme le disait Tony Blair, ancien Premier Ministre britannique, je cite : « le savoir-faire qu'exige le bon fonctionnement d'un Etat moderne n'est pas celui qui était indispensable au milieu du 20ème siècle. Il a bien moins à voir avec la politique traditionnelle et bien plus avec la gestion des projets. En réalité, les compétences sont tout à fait semblables à celles que demande le secteur privé ». Fin de citation.
Monsieur le Premier Ministre,
Dans la même veine, la création, lors du dernier Conseil des Ministres de l'année, dans les ministères, d'une Direction Centrale de la Communication pour relever le défi de la construction d'une image cohérente de l'administration et des liens entre ses agents, d'une Direction Centrale des Statistiques et des Etudes destinée à aider les pouvoirs publics à élaborer des politiques publiques construites sur la base de données fiables, d'une Direction Centrale des Archives et de la Documentation pour asseoir la mémoire de l'Etat dans chaque Ministère, d'une Direction Centrale des Affaires Juridiques pour faire évoluer la fonction juridique de l'Etat et renforcer les capacités d'élaboration et de contrôle de l'application des textes dans chaque Ministère, d'une Direction Centrale des Systèmes d'Information pour amplifier en leur sein l'utilisation des technologies de l'information et de la communication comme levier de la performance, illustrent de manière forte Votre ambition d'édification d'une administration de métier et professionnalisée.
Si dans l'ensemble, la Fonction publique gabonaise opère dans la douceur sa mutation structurelle, les hommes sont un défi dans l'immédiat. Aujourd'hui, Monsieur le Premier Ministre, les résultats remarquables enregistrés par plusieurs départements ministériels dans l'exécution de leurs programmes de travail ministériels depuis 2009, sont un signe de la motivation des équipes à relever le challenge de l'émergence. La Fonction Publique gabonaise dispose de savoir-faire capable de porter, avec maestria, dans chaque secteur, le projet du Président de la République. Elle regorge des hommes et des femmes compétents. De cadres de très haut niveau. Mais il faut pouvoir motiver ses agents par l'amélioration de leurs cadres de travail, au-delà des aspects liés à la motivation financière.
Les fonctionnaires de tous les ministères ont besoin de travailler dans des cadres décents, d'être soutenus dans leurs efforts et accompagnés lorsqu'ils souhaitent évoluer dans leur carrière. D'ailleurs, l'article 37 de la loi 14/2005 du 14 janvier 2005 portant Code de Déontologie de la Fonction Publique dispose que « l'organisation et le fonctionnement de l'Administration, ainsi que le style de management des responsables, doivent répondre aux besoins de réalisation personnelle des agents et développer chez eux le sens du leadership ; de la responsabilité et de l'initiative ».
Vous-même, Monsieur le Premier Ministre vous l'avez compris puisque la régularisation de l'ensemble des situations administratives des agents de l'Etat a été une de Vos priorités, au lendemain de Votre nomination.
Monsieur le Premier Ministre,
Je ne saurais terminer cette intervention sans évoquer le secteur privé, sur qui repose notre ambition de voir le rêve de l'émergence se réaliser.
Plus que par le passé, le secteur privé réaffirme son engagement à jouer son rôle dans ce mouvement qui vise à faire du Gabon, un « Lion de l'Afrique ». Conscient de ce que cette ambition s'impose à tous afin de garantir notre prospérité et celle des générations futures, le secteur privé est plus que jamais décidé à être le moteur de la croissance économique et sociale du Gabon. Toutefois, pour qu'il joue pleinement ce rôle, il doit se sentir suffisamment accompagné par l'Etat. Le secteur privé a besoin que son rôle soit compris par les administrations, que sa contribution au développement du pays soit encore plus reconnue.
Monsieur le Premier Ministre,
L'Etat Gabonais doit multiplier encore plus d'effort en faveur de la mise en place d'un cadre des affaires dans lequel les opérateurs économiques vont s'insérer et se développer. Cela passe par la capacité de l'Etat à rendre toujours son futur visible, à développer dans le cadre de son action, des programmes clairs et cohérents, à engager étroitement avec les opérateurs économiques, des réformes plus dynamiques et pertinentes pour mettre en place un cadre des affaires compétitif qui soutient l'investissement, l'emploi et la formation des ressources humaines.
Par ailleurs, le dynamisme des entreprises sera encore plus certain si une réforme d'envergure et soutenue, est engagée pour rendre plus efficace le système bancaire gabonais. Car on le sait, pour accompagner l'Etat dans la réalisation de son ambition, les entreprises ont besoin d'un secteur financier qui soit capable de répondre à leurs besoins de financement. Il s'agit-là d'un autre défi de compétitivité urgent que l'Etat doit relever avec les partenaires privés.
Mettre l'entreprise au coeur de la stratégie de développement économique est donc le défi majeur de l'Etat dans le contexte de mise en oeuvre du Plan Stratégique Gabon Emergent. C'est l'entreprise qui créera la richesse, c'est elle qui est le futur de l'emploi dans notre pays et c'est par elle que le Gabon remportera la bataille du progrès économique et social des gabonaises et des gabonais.
Monsieur le Premier Ministre Votre grande expérience dans une vie encore récente, me fait dire que le secteur privé peut compter sur Vous pour construire ce partenariat de qualité. Votre leadership assurément qualifié pour relever de tels challenges est une certification quant à votre capacité pour remporter, dans le futur immédiat, le défi de la croissance et du développement du Gabon.
Encore une fois, Monsieur le Premier Ministre, l'administration publique et privée et les forces de défenses et de sécurité Vous souhaitent à vous même, à Madame Ndong Sima et à toutes les personnes qui Vous sont chères les meilleurs voeux de bonheur, de santé, de prospérité pour l'année 2013.
Je Vous remercie.