I.A.I : L'audit technique et financier de l'institut rendu public

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Le Premier ministre, chef du gouvernement, Raymond Ndong Sima a assisté, le 20 juillet 2012, à la restitution de l'audit technique et financier de l'Institut Africaine d' Informatique (I.A.I), en présence de certains de ses collaborateurs, notamment les ministres en charge de la Communication, Blaise Louembé, de l'Enseignement supérieur, Séraphin Moundounga, des ministres délégués Paulette Mounguengui, Raphaël Ngazouzé et du Secrétaire Général du Gouvernement, Pacôme Moubelet Boubeya.

Lors de cet exposé, les responsables de l'I.A.I et des experts en service dans cette école continentale ont montré une école en perte de vitesse dans sa constitution et son fonctionnement actuel. Sur le plan qualitatif, l'I.A.I jadis école de renommée internationale, devient, au fil des années, l'ombre d'elle-même. Aussi, ont-ils ressorti les différents contours susceptibles de sauver l'école.

Ils ont déclaré que le mode de fonctionnement actuel de l'I.A.I nécessitait une restructuration en profondeur afin de lui redonner ses lettres de noblesses. « L'I.A.I en l'état, a montré ses limites », ont-ils déclaré. D'où le besoin pressant de revoir son organisation. S'agissant des cotisations des Etats membres, ils ont reconnu que seul le Gabon était à jour de ses contributions.

D'après cet audit, l'I.A.I serait en perte de vitesse, entraînant de facto une dégradation de ses structures. La vétusté de ses installations serait telle que rien n'y fonctionne. C'est le cas des infrastructures éducatives, l'hébergement des étudiants, l'administration, les installations sportives, ainsi que les aires de loisirs. Dans la nouvelle vision qu'ils entendent donner à l'I.A.I, les responsables ont évoqué la nécessité de la nuer en une fondation qui pourra garder le Label initial afin de pérenniser son hégémonie sur le plan continental.

La remise à jour d'I.AI dépendra en grande partie de la manière avec laquelle les Etats contribueront pour son fonctionnement. Les experts ont également rappelé que, depuis sa création, cette école a déjà mis sur le marché de l'emploi continental et au-delà, 1863 diplômés toutes filières confondues, dont 374 gabonais. Pilier du Gabon numérique, la future école Africaine d'Informatique deviendra, d'ici 2020, une structure de formation de référence dans le domaine de l'informatique et des technologies en Afrique.

D'après le ministre Séraphin Moundounga, le Gabon devenant ainsi une destination de prestation de services de Haut niveau sur le continent. pour y parvenir, les responsables actuels de l'I.A.I ont proposé au Chef du gouvernement qui l'a d'ailleurs approuvé, d'effectuer une tournée continentale vers les pays membres afin de leur expliquer le bien-fondé de la mutation de l'école en une fondation qui sera gérée de manière à ce que chaque état se retrouve et se sente concerné au plus haut niveau.

Plusieurs pistes de réflexion ont été proposées et Raymond Ndong Sima de laissé entendre que le Gabon n'avait nullement l'intention de laisser croupir l'I.A.I après autant de sacrifices consentis des années durant à faire de cette école, un fleuron sur le continent.

S'agissant de la future fondation qui, selon les experts représente aujourd'hui l'instrument le plus adapté pour garantir cette gouvernance dans l'enseignement supérieur, elle sera composée du collège des diplômés et amis, du collège des Etats Africains, de celui des entreprises et des Firmes IT, de l'Etat Leader, du collège des partenaires institutionnels et financiers et le collège des Académiques et Scientifiques.

De même que cette fondation pourra être subdivisée en trois : Le Conseil de Fondation, le Conseil d'Administration et la Direction Générale. Sur le plan enseignement, un accent particulier devra être mis sur un personnel enseignant de qualité afin de garantir la renommée de l'école.

La création des nouvelles filières devra permettre de passer de 250 étudiants ce jour, à 1500 ou 2000 étudiants à l'horizon 2020. Une restructuration qui pourra redonner vie à l'informatique dans les différents foyers utilisateurs. En somme, la fondation ainsi préconisée devra à terme favoriser une structuration de la recherche, une production de la recherche, un financement de la recherche et des droits de propriétés intellectuelles et de la valorisation.

Une mission assignée au comité national mis en place par les plus hautes autorités. Pour le Gabon, l'I.A.I naîtra de son coma actuel pour redevenir cette grande école continentale à l'image du Gabon numérique. La partie administrative d'I.A.I était aussi rehaussée par la présence de son Président du conseil d'administration, Administrateur directeur général de l'Agence Nationale des infrastructures Numériques et des Fréquences (ANINF), M. Alex Bongo Ondimba.