Le domicile librevillois du premier ministre, Chef du gouvernement, Raymond Ndong Sima a été pris d'assaut, le samedi 12 mai 2012 par les ressortissants de la province du Woleu-Ntem dont il est originaire, venus lui témoigner leur soutien indéfectible et lui réaffirmer leur adhésion à la politique d'unité nationale prônée par le Chef de l'Etat, Ali Bongo Ondimba.

Ils sont venus des cinq chefs lieux des départements de la province du Woleu-Ntem, c'est-à-dire de Mitzic, Medouneu, Minvoul, Bitam et Oyem, manifester leur reconnaissance envers le Président de la République pour avoir nommé l'un des leurs au poste de premier ministre, chef du gouvernement.

Emmenés par le Vice-président de l'Assemblée Nationale, le professeur Daniel Ona Ondo auxquels s'étaient joints les membres de la communauté haoussa de cette partie du Gabon, les woleu-Ntemois ont, comme un seul homme, effectué aussi le déplacement au domicile du premier ministre afin de couper court aux rumeurs et autres allégations selon lesquelles Raymond Ndong Sima était un homme seul.

Ainsi, dans son propos de circonstance, Daniel Ona Ondo a rappelé le contexte dans lequel a été nommé le Chef du gouvernement, tout en faisant ressortir que ce choix était exceptionnellement du ressort du seul président de la République. Il a dit que ce choix envers un fils de la province témoignait de la volonté des plus hautes autorités du pays à donner les mêmes opportunités à d'autres compatriotes afin qu'ils montrent de quoi ils sont aussi capable.

Il a dit au premier ministre que, contrairement à ce qui s'est souvent dit et relayé par certaines mauvaises langues, il n'est pas seul et qu'il pouvait compter avec ses frères et soeurs ici rassemblés. « Monsieur le premier ministre, vous n'êtes pas le premier ministre du woleu-Ntem, mais celui du Gabon », a déclaré Daniel Ona Ondo. 

Il a poursuivi en précisant que la société moderne ne pouvant pas se construire sans l'apport de toutes les compétences, l'on ne saurait évoluer en marge de la vieille garde. Aussi, a-t-il appelé à ne pas laisser en rade les aînés car, leur expérience est un complément pour la construction de la nation.

S'agissant de l'attitude que devra désormais adopter le premier ministre, le représentant des populations du Woleu-Ntem lui a dit d'être rassembleur afin de magnifier l'unité de la province qui sous-tend celle de toute la nation. « Ainsi, monsieur le premier ministre, vous en sortirez vainqueur  », a-t-il déclaré. Daniel Ona Ondo a dit à Raymond Ndong Sima de demeurer humble et toujours à l'écoute de ses compatriotes, tout en ayant une oreille attentive vers la gente féminine, sur qui se repose le socle de la famille africaine. Il a par ailleurs informé le premier ministre des rumeurs pas toujours fondées qui pourront lui parvenir de différentes parties.

 Il lui a dit de ne pas rompre et de garder son habituel sourire. Pour lui, la vie d'un homme politique est ainsi faite. C'est à lui seul que le chef de l'Etat a confié la gestion des affaires de l'administration générale. Il est le seul premier ministre pour le Gabon. « Etant certes de la province du Woleu-Ntem, vous êtes avant tout le chef du gouvernement gabonais », a précisé l'orateur. Le professeur Daniel Ona Ondo a terminé a disant au premier ministre que toute la province du Woleu-Ntem, à l'instar du Gabon était à ses côtés pour l'accompagner dans les lourdes fonctions que lui a confiées, le Chef de l'Etat.

En réponse aux propos émouvants de Daniel Ona Ondo, Raymond Ndong Sima a simplement invité ses frères et soeurs de la province à méditer sur les Saintes écritures, dans le livre des ecclésiastes qui rappelle qu'il y a un temps pour tout. Un temps pour parler et un tout pour se taire. Pour l'instant, il a préfère écouter et se taire car, l'heure étant aux réjouissances, il parlera au moment opportun. Il a cependant remercié Daniel Ona Ondo pour les conseils prodigués.

Ainsi, la communauté haoussa qui n'était pas en reste a mis à profit ces moments pour saluer à sa manière la nomination de Raymond Ndong Sima aux prestigieuses fonctions de premier ministre, chef du gouvernement. Elle l'a habillé d'un grand Boubou blanc, signe de pureté, de clarté et de longévité. Tidjani Malem a dit que le choix porté sur un fils de la province était une volonté d'Allah le miséricordieux qui sait récompenser un peuple en son temps et selon sa volonté.

Il a rendu un hommage au Raïs pour une telle marque de reconnaissance envers la province du Woleu-Ntem. Lors de cette rencontre plusieurs membres du gouvernement étaient présents autour du Chef du gouvernement, le Secrétaire général du gouvernement, des hauts cadres du Woleu-Ntem, sans oublier les anciens comme Jean Marc Ekoh, Emmanuel Ondo Méthogo, le général André Eyéghé et de nombreux parlementaires de la province.