Réforme des loyers administratifs : le Gouvernement vise 25 milliards FCFA d’économies annuelles d’ici 2027
Le Ministre d’État, Ministre de l’Économie et des Finances, Henri-Claude Oyima, a annoncé une réforme structurelle destinée à mettre fin au paiement des loyers administratifs d’ici 2027. Cette mesure, inscrite au plan d’investissement 2025–2027, devrait permettre à l’État d’économiser près de 25 milliards FCFA par an et de renforcer la maîtrise des dépenses publiques.
La charge liée aux loyers administratifs a fortement augmenté au cours des dernières années. De 6,7 milliards FCFA en 2013, elle a atteint plus de 25 milliards FCFA en 2025, générant une dette cumulée estimée à 67 milliards FCFA, dont 28,3 milliards d’arriérés. Face à cette situation jugée intenable, le Gouvernement a décidé, depuis le 16 mai 2025, de suspendre le règlement de ces loyers en attendant l’issue d’un audit complet du parc immobilier public.
Pour rompre avec cette spirale budgétaire, l’État prévoit la construction et la réhabilitation de cités administratives modernes, telles que la Cité Émeraude à Libreville. Parallèlement, plusieurs bâtiments existants appartenant à l’État seront réhabilités afin d’accueillir les administrations centrales et déconcentrées. L’objectif est de doter chaque ministère et service public de ses propres infrastructures, garantissant ainsi une gestion plus efficiente des ressources.
En plaçant la réforme des loyers administratifs au cœur des priorités nationales, le Gouvernement entend consacrer les économies générées à des investissements productifs, créateurs de valeur et d’emplois. Toutefois, la réussite de cette réforme nécessitera une planification rigoureuse, une exécution rapide et une gouvernance exemplaire, à l’abri des risques de corruption et de détournements.
La réforme des loyers administratifs constitue un tournant majeur dans la gestion du patrimoine immobilier de l’État. En s’engageant dans cette démarche, le Gouvernement réaffirme sa volonté de rationaliser les dépenses publiques, de renforcer la souveraineté immobilière nationale et d’orienter les ressources vers le développement durable du Gabon.