Biométrie : Ali Bongo Ondimba devise avec l'opposition gabonaise

Répondant à une invite que lui ont formulée les membres de l'opposition gabonaise, le Président de la République, Chef de l'Etat, Ali Bongo Ondimba a accordé, le 2 juillet 2013, une audience aux responsables des partis de l'opposition regroupés au sein de l'Union des Forces du Changement (UFC), L'Union des Forces pour l'Alternance (U.F.A) et l'Alliance pour le Changement et la Restauration (ACR).

Les membres de ces partis d'opposition sont allés solliciter du Chef de l'Etat, un arbitrage sur certains sujets qu'ils estiment être des points d'achoppement entre eux et le ministère de l'Intérieur, concernant les modalités pratiques d'enrôlement. Pour eux, bien que plusieurs points issus de la rencontre entre Majorité et opposition aient connu des avancées significatives, il reste que ceux relatifs à l'authentification des électeurs demeurent, une véritable préoccupation.

L'opposition a par ailleurs exprimé son inquiétude sur le fait que le conseil des ministres du 18 juin dernier ait retenu et entériné un projet appelé Pibog en lieu et place de l'Iboga précédemment connu. Elle a déclaré que dans cette dernière trouvaille, il n'est nullement mentionné de dispositif de traitement des données faciales, encore moins des empreintes digitales. Deux points qui, pour l'opposition, remettraient en cause la fiabilité des opérations de vote.

Les hôtes du Président de la République lui ont ainsi fait savoir que cette manière de faire des choses préalablement acceptées par tous était de nature à favoriser les manoeuvres dilatoires du gouvernement et de torpiller les outils de la transparence électorale. Les membres de l'opposition gabonaise ont aussi posé le problème des audiences foraines et de celui relatif au changement de leur appellation de simple observateur à membre à part entière des commissions d'enrôlement.

Au vue de tout cela, le Président de la République a enjoint le ministre de l'Intérieur de recevoir en urgence la classe politique afin d'apaiser les inquiétudes nées de certaines incompréhensions. Ali Bongo Ondimba a par ailleurs rappelé ses interlocuteurs de la nécessité de respecter scrupuleusement le calendrier fixé par la Cour Constitutionnelle. Le Chef de l'Etat a de même insisté sur sa volonté de mettre définitivement fin aux cycles des contestations post- électorales qui ne reflètent pas toujours une bonne santé de la jeune démocratie gabonaise.

Outre ces questions électorales, le Chef de l'Etat et ses hôtes ont échangé sur plusieurs autres sujets d'actualité. Notamment l'insécurité et la réforme du Conseil national de la démocratie. Celui traitant de l'intégration sous-régionale n'a pas échappé aux deux parties. Avant de quitter le palais de la présidence de la République, les membres de l'opposition gabonaise ont salué la ferme volonté du Chef de l'Etat à faire avancer rapidement le processus d'intégration de la biométrie dans le système électoral national.