Foberd Gabon : des investissements en phase avec le PSGE

Foberd Gabon est très actif dans notre payspar rapport à la mise en œuvre de la Stratégie nationale d’industrialisation. Le groupe est en cours de finalisation de quatre nouvelles entités industrielles, en plus de celles qui existent déjà.

Dans la Zone économique à régime privilégié (ZERP) de Nkok, Foberd Gabon dispose d’une entreprise en cours de finition dénommée les Acieries du Gabon, dédiée à la mise en valeur des rebuts ferreux. Lorsqu’elle fonctionnera en plein régime, la production annuelle de l’usine tournera autour de 60 000 tonnes de produits ferreux, utilisés notamment dans la construction.

Toujours dans cette zone, le groupe possède une unité de production de gaz industriel et médical.Cette unité est opérationnelle depuis octobre dernier. Sa production tourne autour de 300 mètres cubes par heure.

La troisième entreprise, basée à Owendo, est un complexe agro-industriel dédié à la fabrication de farine de blé, de semoule et d’aliments pour bétail. Ce complexe est d’autant plus attendu qu’il constituera une solution supplémentaire aux problèmes que posent généralement les boulangers et autres éleveurs dans notre pays. Mieux, en fonction des besoins du marché, il produira des pâtes alimentaires très consommés au Gabon.

La dernière société, Sofavin, basée aussi à Owendo et en cours de finition également, sera spécialisée dans la production de boissons alcoolisées et non alcoolisées. En dehors du projet de production de gaz industriel et médical qui est déjà en activité, les trois autres seront opérationnels d’ici la fin de l’année 2015,a indiqué le directeur général de Foberd Gabon, Mesmin Sigha, à l’issue de la rencontre avec le ministre des Mines et de l’Industrie, Martial-Rufin Moussavou, le 27 octobre 2015.

Ces projets participent à la mise en œuvre de la Stratégie nationale d’industrialisation, socle du Plan stratégique Gabon émergent. L’entrevue a donc donné l’occasion au ministre Moussavou de rassurer l’opérateur économique quant à la disponibilité du gouvernement d’accompagner les investisseurs engagés à ses côtés dans l’industrialisation du Gabon. Un accompagnement du reste sollicité par Mesmin Sigha, qui estime qu’il contribuerait fortement au développement et à la survie des activités de son groupe. Notamment en ce qui concerne la matière première dont a besoin la fonderie de Nkok pour exister.

«L’accompagnement attendu du gouvernement gabonais est qu’il y ait un suivi de la mesure d’interdiction d’exporter les rebuts ferreux, en faisant en sorte que les acteurs de la filière n’usent pas de stratagème pour pouvoir exporter ces rebutsferreux qui sont une matière précieuse pour l’activité de la société pour le moment car, dans la deuxième phase du projet, l’entreprise a prévu utiliser le minerai de fer qui viendra du projet de Belinga», a déclaré Mesmin Sigha à sa sortie d’audience.

En août 2013, le gouvernement, par l’entremise du ministère de l’Economie, avait pris un arrêté portant interdiction d’exportation des rebuts ferreux et non ferreux en République gabonaise. Aux dires des autorités, cet arrêté a deux objectifs. Assainir le secteur et avoir une idée exacte des activités de chaque opérateur pour le premier. Quant au second, sans doute le plus essentiel pour les Acieries du Gabon,est de sécuriser les ressources valorisables pour les industries locales.

Tout en saluant l’initiative du gouvernement qui doit garantir le développement de l’industrie locale, une surveillance s’avère nécessaire pour prévenir et empêcher des fausses déclarations de la part des exportateurs, surtout que Foberd Gabon n’est pas la seule entreprise utilisatrice de ces rebuts ferreux. Une autre entreprise, Chaudronnerie du Gabon, l’ayant précédé dans la zone de Nkok.

Créée en mai 1999, Foberd Gabon est implanté dans cinq provinces. Le groupe emploie aujourd’hui environ 1200 personnes. Au lancement des quatre projets cités plus haut, ce sera au moins le double de personnes qui seront employées. Le groupe ambitionne aussi de couvrir l’ensemble du territoire dans les années à venir.