Troisième édition de la semaine Nationale de la Qualité / Daniel Ona Ondo magnifie la vision du Chef de l’Etat.

Dans son allocution ci-dessous prononcée le 14 octobre 2015 à l’occasion de la célébration de la 3ème édition de la Semaine Nationale de la Qualité, le Professeur Daniel Ona Ondo a réitéré le soutien et les encouragements du gouvernement  à l’Agence Gabonaise de la Normalisation (Agenor), structure créée par la volonté du président de la République, Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba. 

 

Excellence, Monsieur le Vice Premier Ministre ; 

Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement ; 

Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Représentants des Missions Diplomatiques ; 

Mesdames et Messieurs les Représentants des Partenaires au Développement ; 

Mesdames et Messieurs les Responsables des Administrations; 

Mesdames et Messieurs les Chefs d’Entreprises ; 

Distingués Invités ; 

Excellences, Mesdames et Messieurs 

 

Le 18 Mars 2015, j’ai eu l’occasion, dans le cadre de la Journée de l’Agence Gabonaise de la Normalisation, d’encourager et de soutenir, au nom du Gouvernement de la République, cette toute nouvelle structure créée par  la volonté de Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA, Président de la République Chef de l’Etat. 

C’est donc avec un grand plaisir et un intérêt renouvelé que j’ai accepté la sollicitation de Monsieur le Ministre des Mines et de l’Industrie, de venir ouvrir la 3ème édition de la Semaine Nationale de la Qualité, organisée, dans le prolongement de la Journée Mondiale de la Normalisation par l’AGANOR et dont le thème est « Les normes – langage commun universel ». 

Mesdames et Messieurs, 

Qu’est-ce qui se cache derrière ce concept, pour le moins austère, de normes ? 

Les normes, ce sont des règles auxquelles les membres d’un groupe acceptent de se conformer, pour faciliter leur vivre-ensemble et leurs échanges. Nous connaissons bien les normes juridiques que sont les lois et règlements. Mais, les normes sont aussi organisationnelles, techniques, voire comportementales, etc. 

Les normes auxquelles il est fait référence dans le cadre de cette manifestation sont des instruments essentiels pour la bonne marche de nos sociétés et de nos économies. Pourquoi ? 

-          D’abord, elles permettent de garantir la sécurité des clients ou, plus largement des destinataires des biens et services produits par les entreprises ou les administrations. Prenons l’exemple des normes de fabrication des médicaments ou des produits destinés aux enfants, ou encore les normes de qualité des eaux destinées à la consommation. Les normes sont, dans ce cas, un outil de limitation des risques encourus. 

-          Elles permettent, également, d’assurer la qualité globale des produits et services, à travers la maîtrise des prix, de la qualité, des délais, de l’adéquation aux besoins. 

-          Les normes sont indispensables pour satisfaire les attentes de plus en plus exigeantes des « clients ». 

-          Elles contribuent à la compétitivité économique, dans la mesure où un produit ou un service ne répondant à aucune norme devient un produit suspect, dont le client se détourne, pour lui préférer un produit « normalisé ». 

-          Les normes rendent possible la comparaison internationale des produits et services, sur la base de critères reconnus et acceptés. Dans un monde ouvert, on parle de « mondialisation », les frontières se diluent et sont un frein de moins en moins grand aux échanges. Mais plus le marché s’étend, moins sa connaissance est parfaite. C’est ici qu’interviennent les normes. Elles permettent de comparer et de faire des choix. Elles donnent du sens. Elles sont un vecteur de communication et donc un langage. D’ailleurs, les alphabets, sur lesquels sont bâtis la plupart des langues, ne sont rien d’autres que des normes.

-          Elles sont, encore, une réponse nécessaire à la complexité croissante du monde et des processus. 

-          Enfin, je dirai que les normes sont un vecteur essentiel de la confiance. Or, il n’existe pas d’échanges, de croissance, de développement sans confiance. C’est d’ailleurs bien pour cette raison que le projet politique que nous mettons en œuvre depuis 2009, s’appelle l’ « Avenir en Confiance ». 

 

Mesdames et Messieurs,

 

La qualité des normes conçues et pratiquées par les organisations privées comme publiques, sont un signe du niveau de développement économique, technologique, écologique, social d’un pays. 

Développer les démarches qualité et la normalisation devient donc un levier majeur du développement et de la croissance et, au bout du compte, de la prospérité. 

C’est pour cette raison que notre pays, dans le cadre du Plan stratégique Gabon Emergent, s’est engagé résolument dans cette voie. La création de l’AGANOR ou le lancement, en 2015, du Programme Gabonais de l’Evaluation et de la Conformité, le PROGEC, en sont de claires manifestations.

Pour autant, nous n’en sommes, hélas, encore qu’aux balbutiements, malgré les actions entreprises et il est absolument essentiel que nous intensifions nos efforts. 

Les démarches qualité, dont la normalisation est un élément, sont en effet des processus complexes, réclamant compétences, courage, enthousiasme, patience, persévérance, continuité dans l’effort. 

Si les normes sont un langage, elles ne sont pas dans le « dire », mais dans le « faire ». 

C’est pourquoi, j’attends de Monsieur le Ministre des Mines et de l’Industrie qu’il considère le développement de la normalisation, comme l’un  des axes majeurs de sa feuille de route. Il lui appartiendra, en sa qualité de ministre de tutelle de l’AGANOR, de faire de cet organisme, un instrument de tout premier plan au niveau régional, tant par son activisme que par la qualité de ses initiatives. 

Mais il sera tout aussi essentiel que chacun des ministres, chacun des opérateurs de l’Etat s’attèle avec zèle à ce développement de la qualité et de la normalisation dans le secteur public. 

 

Qui est concerné par les normes ?

Tout le monde : ceux qui produisent de la valeur, via la production et la fourniture de biens et services, comme ceux qui en sont les bénéficiaires. 

Cela concerne, certes, le secteur privé, mais doit être, tout autant, une préoccupation majeure du secteur public et notamment des administrations. 

Ces dernières doivent s’engager dans la fixation de normes. Mais cela doit aller de pair avec le développement d’instruments de gestion de risques tels que le contrôle et l’audit interne, de l’évaluation et de la certification, qui vont permettre de mesurer et de reconnaître le degré de respect des normes fixées : la normalisation fait système. 

Parce qu’elle va permettre de garantir la qualité des processus de décision, la normalisation apparaît comme un levier de la performance des administrations. 

De la même façon, pour ce qui concerne plus spécifiquement les normes juridiques, en garantissant toujours mieux la qualité et la sécurité juridiques, elle est un instrument de renforcement de l’Etat de droit. 

 

Excellences, Mesdames et Messieurs,

 

Les normes s’appliquent sur un territoire déterminé. On parle de normes nationales, sous - régionales, régionales, continentales, de standards internationaux. 

Il n’y a pas de choix à faire en la matière. Toutes sont nécessaires, puisque chaque ensemble correspond à un langage commun, pratiqué sur un territoire donné. 

De même, la normalisation n’a pas vocation à fixer des règles immuables, figées dans le temps et l’espace. Les normes doivent évoluer, s’adapter, s’améliorer constamment, être toujours cohérentes et pertinentes : le passage de la norme ISO 9001 de sa version 2008 à sa version 2015, en est le parfait exemple. 

Au total et en cela, les normes sont bien un langage, un langage commun, un langage universel.

 

Mesdames et Messieurs,

 

Il me reste à souhaiter, ce dont je ne doute pas, que vos travaux et vos échanges soient des plus fructueux, que chacun puisse y trouver motif à améliorer son organisation ou son management. 

S’agissant du Gouvernement que j’ai l’honneur de diriger, vous aurez compris qu’il compte sur une rapide opérationnalité de l’AGANOR et sur la mise en œuvre effective du plan National de normalisation. 

Je déclare ouverte la Troisième Edition de la Semaine Nationale de la Qualité.  

Je vous remercie.