TICAD V : Ali Bongo Ondimba fait entendre la voix du Gabon

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Après Marrakech au Maroc où il a pris une part active aux 48ème Assemblées annuelles de la Banque Africaine de Développement, Ali Bongo Ondimba qui est arrivé vendredi dernier à Yokohama au Japon, à l'occasion de la tenue de la cinquième réunion de la Tokyo International Conférence on African Développement (TICAD), a fait entendre la voix du Gabon à la face du monde économique.

Au cours de son allocution prononcée dans le cadre de la plénière et devant un parterre de personnalités du monde économique, le Chef de l'Etat a défini la vision du continent qui devra évoluer la main dans la main afin d'opérer un véritable saut qualitatif vers son émergence. Ali Bongo Ondimba a réitéré la détermination du continent à unir ses efforts pour une action concertée qui favorisera la transformation locale des matières premières avant leur exportation. Pour lui, le continent devra se mettre en valeur et se prendre en charge en vue de son devenir qui passe nécessairement par un partenariat gagnant-gagnant avec le reste du monde, notamment avec l'Asie.

Le président de la République a d'ailleurs exprimé la position de son pays qui plaide pour une Afrique qui gagne en modernisant ses moyens de développement ; « l'Afrique doit, la première, moderniser ses systèmes de gouvernance pour se donner les moyens de résoudre ses problèmes nationaux dans un monde de plus en plus interdépendant et en rapide évolution, dans lequel la dimension nationale se fond de plus en plus dans le système global, comme le montre le concept de « bien commun de l'Humanité » a-t-il rappelé.

S'agissant du développement, il a relevé que ; « Développer l'économie africaine, c'est l'arrimer de manière définitive au progrès technique. Le monde de l'économie doit se fixer des règles plus justes et plus équitables pour assurer le transfert de technologies. C'est pourquoi, je vous propose de prendre, ici et maintenant, l'engagement de faire de l'année 2020, la date après laquelle plus aucune matière première issue du continent africain ne serait exportée sans avoir, au préalable, réalisé une première transformation sur le sol africain. Ce nécessaire changement de paradigme est à notre portée. Au-delà, Il s'agira aussi d'utiliser de manière plus rationnelle et plus durable les ressources naturelles du continent ».

Se tenant sous le thème « Main dans la main pour une Afrique plus dynamique  », la 5ème conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD V) devra déboucher sur un appel pressant des décideurs du continent pour une vision commune de son développement. Le Premier ministre Shinzo Abe a, dans son allocution de circonstance, envisagé une perspective heureuse de coopération entre l'Afrique et son pays.

Dans la foulée, il a annoncé que le Japon va fournir une aide d'environ 32 milliards de dollars à l'Afrique au cours des cinq prochaines années pour financer des projets de développement du continent. il a notamment relevé certains domaines concernés dans ce partenariat ; ce sont l'éducation, la santé, l'environnement, le développement de l'agriculture, la paix et la stabilité. La TICAD V dont la première édition avait lieu en 1993 est une rencontre qui se tient tous les cinq ans et qui permet une promotion et une consolidation du dialogue au niveau le plus élevé entre les leaders africains et leurs partenaires aura cependant permis une rencontre de haut niveau entre le N°1 gabonais et le Premier ministre Japonais Shinzo Abe. Les deux personnalités ont émis le voeu ardent d'intensifier la coopération entre les deux pays.