Biométrie : les inquiétudes de l'UFA formulées au Premier ministre Raymond Ndong Sima

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Inquiets de la récente déclaration de la Cour Constitutionnelle relative au chronogramme des futures opérations électorales, les membres de l'Union des Forces pour l'Alternance (UFA), conduits par leur président exécutif, M .Jules Aristide Boudes Ogouliguendé ont, au cours d'une audience que leur a accordée le Premier ministre, Chef du gouvernement, Raymond Ndong Sima, le 13 mai 2013, exprimé leurs inquiétudes sur la position de la Haute juridiction et ce, en tenant compte des conclusions auxquelles étaient parvenus les commissaires de la commission présidée par le Chef du gouvernement.

Dès l'entame de la rencontre, le président de l'UFA qui a salué la promptitude avec laquelle le Premier ministre avait accepté de les recevoir s'est dit préoccupé par une attitude qui leur paraît ambigüe à l'écoute de la position de la Cour Constitutionnelle qui demandait au ministre de l'Intérieur et à la CENAP de lui fournir sous huitaine, après avoir reçu sa notification, une ébauche du chronogramme des opérations d'enrôlement et d'identification des éventuels électeurs.

Jules Aristide Bourdes Ogouliguendé a posé la question de savoir qui de la Cour Constitutionnelle ou du Gouvernement, via le Ministère de l'Intérieur, avait en charge l'organisation des élections. Pour lui, la situation politique actuelle est plus qu'urgente et préoccupante au point où l'UFA ne pouvait rester insensible.

Loin pour cette association des partis politiques de l'opposition de remettre en cause les décisions de la Cour Constitutionnelle qui sont d'ailleurs sans recours, elle a laissé entendre qu'elle posait des questions sur les observations émises par la décision de la Haute juridiction pour justifier sa décision. Le président en exercice de l'UFA, appuyé par son adjoint, Pierre Claver Maganga Moussavou qui s'est aussi étonné de ce que la C.C n'avait pas fait état de la tenue des audiences foraines, a présenté les différentes phases nécessaires à l'aboutissement de ce processus.

Il a aussi noté que, suite aux conclusions sorties de la commission qu'avait présidée le Premier ministre, il ne comprenait finalement pas ce qu'il fallait faire entre les deux positions. Pierre Claver Maganga Moussavou a rappelé que l'organisation de ces audiences foraines n'était nullement un préalable à tenue des opérations d'enrôlement.

Jean François Ndongou, le ministre de l'Intérieur a indiqué aux membres de l'UFA que la décision de la Haute Cour n'avait pas d'incidence sur le processus en cours. Aussi, a-t-il rassuré l'assistance du respect des délais impartis pour le début des opérations d'enrôlement. 

En réponse à ces interrogations, le Premier ministre a tenu à dissiper tout malentendu en insistant sur le fait qu'il n'était, non seulement pas habilité à commenter les décisions de la Haute Cour, mais, ne trouvait nullement d'incompatibilité entre ce qu'a laissé entendre la Cour et les conclusions de la commission qu'il avait présidée. Le Chef du gouvernement a notamment appelé les uns et les autres à l'harmonie au sein des différents groupes politiques afin de donner une véritable image de la démocratie gabonaise. Raymond Ndong Sima a aussi rappelé à ses interlocuteurs tout ce qui s'était dit lors des réunions de la commission qu'il a présidée. Il a notamment expliqué pourquoi, depuis qu'ils ont remis le rapport de leur commission, ils ne se sont plus retrouvés.

En somme, le premier ministre a dissipé les inquiétudes de ses interlocuteurs en rappelant tout simplement que la Cour Constitutionnelle ne s'est pas substituée au gouvernement dans les opérations liées aux prochaines élections locales.

Il a enfin demandé aux membres de l'UFA de lui fournir, lors d'une prochaine rencontre les compléments d'informations susceptibles d'enrichir le dossier en discussion. C'est notamment de celui reçu d'un pays africain ayant expérimenté avec succès les audiences foraines.