Lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux : le secteur de la Justice comme cible

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Entamé le 16 juillet 2012 au siège de la Commission par une cérémonie protocolaire informant l'opinion nationale du démarrage du processus d'identification des secteurs concernés par ce fléau et nécessitant des informations susceptibles d'éclairer les uns et les autres sur le phénomène de la corruption et de blanchiment des capitaux, la série de séminaires dont quatre avaient déjà été organisés, s'est poursuivie ce 27 septembre 2012 à Libreville par le 5ème et dernier, concernant le secteur de la Justice.

Après donc la Décentralisation, l'Education, la Santé publique, la Forêt et Environnement, les Mines et les Industries extractives Transports, les Finances (Impôts/Douane/Trésor), les participants à ces dernières retrouvailles organisées par la Commission nationale de lutte contre l'Enrichissement illicite (CNLEI) et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) ont visité le secteur de la Justice.

Lors de cette première journée, les participants ont passé au peigne fin les maux qui minent ce secteur avec en prime, l'implication dénoncée des politiques dans le processus de la Justice. Ainsi, sur trois ateliers organisés, il y est ressorti le sentiment d'un soulagement des délégués envoyés par les différents départements ministériels et autres directions concernées. De même qu'il ressort des échanges entre délégués, plusieurs interférences dans les attributs des acteurs dans l'exercice de leur métier.

Sur un tout autre plan, les participants qui ont fait remarquer la lenteur dans la mise en place des mécanismes de répression en cas des décisions de justice rendues estiment que, malgré les avancées, beaucoup restait à faire. D'où l'interpellation de la hiérarchie en vue d'une véritable impartialité de la Justice. Les participants ont classifié les actions qui influencent la Justice dans certains domaines par priorité.

Pour les experts animateurs de cette rencontre (Raymond Onana, Consultant international et Benjamin Mba Nguema, expert national) les différentes remarques observées dans les ateliers augurent des lendemains meilleurs par rapport aux attentes. Aussi, ont-ils invité les uns et les autres à l'approfondissement de la réflexion afin de déboucher sur des recommandations qui feront avancer la Justice dans nos pays respectifs.

Les experts ont déclaré qu'au terme de ces différentes assises, il sera organisé un atelier de restitution au cours duquel ils rendront les conclusions des différents exposés et enseignements. Cette 5ème rencontre s'achèvera le 28 septembre 2012 avec en prime, des recommandations pertinentes.