Hévéaculture : Une aubaine pour une économie émergente

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S'il y a un sujet qui fait couler beaucoup d'encre et de salive auprès de la population de la province du Woleu-Ntem, c'est bien celui lié à la culture industrielle de l'Hévéa par la multinationale Singapourienne, Olam.

Aussi, pour couper court aux interprétations de toutes natures à ce sujet, le Président de la République, Chef de l'Etat, Ali Bongo Ondimba, garant des institutions et de la stabilité du pays a récemment mandaté, M. Emmanuel Ondo Méthogo, son Conseiller politique, à se rendre auprès des populations de cette province afin de leur apporter la bonne information concernant le projet de développement industriel de l'Hévéaculture au Gabon en général, et dans le Woleu-Ntem en particulier.

C'est en sa double casquette de fils de la province et exploitant terrien que l'ancien Vice- premier ministre en charge de l'Agriculture, Emmanuel Ondo Méthogo est allé expliquer aux populations, les tenants et les aboutissants du projet Hévéaculture dans les départements du Ntem et du Haut Ntem.

Ainsi, face aux différentes interrogations, le conseiller spécial du Président de la République a tenu tout d'abord à édifier les populations sur la portée qu'aura l'industrialisation de l'hévéa dans ces départements. Il a démontré, preuves à l'appui et avec des données des études d'impact effectuée par les experts du Ministère en charge de l'Environnement et d'un autre cabinet d'études, que la culture de l'hévéa était finalement une aubaine pour, non seulement le Gabon, mais précisément pour la province du Woleu-Ntem. « Avant de dire quoi que soit, il faut que les gens qui parlent s'empreignent de certaines réalités du terrain » a déclaré d'emblée, le Conseiller spécial du Président de la République.

 Il a notamment expliqué que la nature avait fait grâce à cette partie du Gabon au point de lui doter d'une terre capable de supporter et de faciliter l'accroissement agricole. « Aussi, avec une superficie cultivable d'environ 500 000 hectares, le groupe Olam entend mettre en valeur seulement 50. 000 h. ce qui ne représente pas grand-chose par rapport à ce que veulent expliquer les détracteurs d'un projet qui se veut Républicain » a encore ajouté Emmanuel Ondo Méthogo.

En bon connaisseur de l'activité agricole pour en être l'un des acteurs sur la périphérique de Libreville et dans son département du Ntem, le Conseiller spécial du Chef de l'Etat a laissé entendre que l'arrivée d'Olam dans cette contrée permettra également de valoriser la culture industrielle qui fait défaut dans des pays sous ou en voie de développement comme le Gabon.

S'agissant de la culture du Cacao dont font état certaines personnes qui ignorent totalement les méandres de l'agriculture parce qu'ils n'en font pas, tout en reconnaissant les bienfaits de ce produit, il a expliqué qu'à l'heure actuelle, le Cacao ne faisait plus bon marché sur le plan international et qu'il fallait plutôt expérimenter une autre technique de valorisation des cultures vivrières. Sans pour autant abandonner ce qui a fait ses preuves avant et après les indépendances des Etats africains : le Cacao. Quant au problème posé sur l'impact négatif que pourrait occasionner l'implantation de l'hévéaculture dans cette province, Emmanuel Ondo Méthogo a été on ne peut plus clair « il n'y a aucun danger à exploiter l'hévéa dans une région à partir du moment où Olam envisage de faire ses plantations en dehors des zones habitables  ».

Il en est de même pour les investissements qui pourraient être faits autour des plantations, il a dit que tout ce qui sera fait le sera au profit des populations. Autre problème posé et qui a reçu la réponse du Conseiller du Président de la République, c'est celui relatif aux pesticides utilisés par le groupe Olam.

Il s'agit ici, dira Emmanuel Ondo Méthogo, de privilégier l'environnement et les cours d'eau environnants. Les engrais et les pesticides qui seront utilisés font partie d'une nouvelle gamme indolore pour la nature et sans danger pour les populations aquatiques. Ainsi, la question de la sécurité et la préservation de la biodiversité ayant trouvé une solution, il ne restait au Conseiller du Président que l'information concernant les emplois des jeunes dans la localité.

A celle-ci, il dira que le groupe Olam devra fournir plus de 7000 emplois directs et indirects dans le cadre de ce vaste projet. Il entend par emplois toutes sortes de taches qui concourront pour le bien-être des populations. Il a même expliqué que la province du Woleu-Ntem seule ne répondre à cette forte demande de main d'oeuvre qualifiée et non qualifiée. En dehors de tout cet investissement, Olam entend offrir des opportunités de formation aux métiers d'hévéa aux nombreux jeunes sans qualification qui souhaiteraient faire carrière dans l'hévéaculture.

 Sur un tout autre plan, le Conseiller spécial du Président de la République a déclaré que, contrairement aux oiseaux de mauvais augures, la culture de l'hévéa n'empêche nullement celle des cultures vivrières et que ni le Cacao, encore moins la pisciculture ne saurait souffrir de la présence de l'hévéa. D'où son étonnement d'entendre certains élus prêcher contre l'arrivée de ce groupe dans la province du Woleu-Ntem alors qu'il est très bien implanté ailleurs, y compris dans certaines provinces du Gabon.

Sur le plan pratique, Emmanuel Ondo Méthogo a été chargé par les populations de transmettre leurs doléances auprès du Chef de l'Etat, concernant l'aide sollicitée pour les plantations villageoises. Une demande qui serait en voie d'être satisfaite.

En somme, pour celui qui représente désormais une icône dans cette partie du Gabon, la province du Woleu-Ntem doit résolument se mettre en phase avec la politique de l'émergence quant au développement agricole du Gabon.