Le Gabon réaffirme son engagement dans la lutte pour la paix et la sécurité dans le monde

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Le Président Ali Bongo Ondimba a participé au deuxième Sommet sur la Sécurité Nucléaire, visant à renforcer la sécurité nucléaire et à prévenir le terrorisme nucléaire, qui s'est tenu du 26 au 27 mars à Séoul a, dans un discours prononcé à la tribune officielle, mis en exergue la position du Gabon par rapport à ce sujet sensible.

Avec d'autres leaders mondiaux venant de 52 pays et de quatre organisations internationales, incluant le président américain Barack Obama, le président chinois Hu Jintao et le Secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, le président Ali Bongo Ondimba a échangé sur la manière de traduire en actions concrètes les accords conclus lors du premier sommet sur la sécurité nucléaire et la réduction de la menace du terrorisme nucléaire, lancé en 2010, par Le président Barack Obama.

Au cours de sa prise de parole, le président, très honoré de participer à ce sommet, a souligné que cet évènement avait lieu au moment où « le contexte international reste marqué par des instabilités multiformes qui touchent la paix et la sécurité internationales, le système financier et économique mondial, ainsi que l'environnement et le climat  ».

La prolifération des armes nucléaires et de leurs vecteurs représente ainsi une menace majeure pour la paix et la sécurité internationales. La communauté internationale se doit, de garantir que le développement des utilisations pacifiques de l'énergie ne sera pas détourné à des fins terroristes, et d'apporter des réponses idoines à cette menace.

« Nous vivons un paradoxe historique de la réalité nucléaire : la probabilité d'un conflit nucléaire s'est réduite, tandis que la menace du terrorisme nucléaire s'est accrue et nous préoccupe aujourd'hui au plus haut point » a déclaré le Chef de l'Etat gabonais avant de féliciter la communauté internationale et plus particulièrement le Président Barack Obama pour les initiatives prises face aux défis que présente la sécurité nucléaire.

Dans le cadre du renforcement de la sécurité nucléaire et suite à l'accident de Fukushima au Japon, il a souligné qu'il était aussi important « d'accorder la même attention à la question de la sureté des matériaux nucléaires et radioactifs ».

« Il nous faut oeuvrer dans le sens d'un régime international qui renforce notre action sur ces deux aspects. Nous devons, ici à Séoul, réitérer notre volonté de mettre en oeuvre les actions décidées à Washington, y compris la mise en place de cadres réglementaires et institutionnels pour assurer la protection des matériaux nucléaires et radioactives  » a ajouté Ali Bongo Ondimba.

Le Président a tenu à rappeler que l'Afrique est particulièrement concernée par tout ce qui influe sur la paix et la sécurité internationales et l'importance des questions de la sécurité et de la sureté nucléaires pour l'Afrique. « Le continent africain contribue aux efforts de la communauté internationale visant le renforcement du régime international de sécurité nucléaire. L'Afrique a élaboré son propre traité, le Traité de PELINDABA, visant à éliminer l'existence d'armes nucléaires sur le continent. La Commission Africaine sur l'Energie Nucléaire (AFCONE) est l'organe de mise en oeuvre du Traité » a précisé le chef de l'Etat.

Etat membre de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique (AIEA) depuis 1964, le Gabon a signé et ratifié le traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP) dès 1972.

Depuis, le Gabon a signé avec l'AIEA, l'accord de Garanties généralisé dans le cadre du TPN, les protocoles additionnels de ces accords, la convention sur l'assistance en cas d'accident nucléaire ou d'urgence radiologique ou encore, la convention sur la sureté nucléaire, etc...

Le Gabon a ainsi ratifié les principaux Instruments qui fondent le régime international sur la non-prolifération et la sécurité nucléaires. Il honore également la Résolution 1540, qui vise à combattre toutes les menaces que les actes de terrorisme font peser sur la paix et la sécurité internationale, à arrêter la prolifération des armes de destruction massive et aussi à empêcher des acteurs non étatiques à s'emparer de ces technologies. Cette résolution réaffirme aussi l'intérêt d'une coopération internationale en matière de nucléaire civil.

Ces adhésions montrent l'engagement fort du Gabon en faveur du désarmement nucléaire et du respect du droit international tout comme son attachement aux travaux et aux engagements de ce deuxième sommet sur la sécurité nucléaire.

Ce sommet a été l'occasion pour le président Ali Bongo Ondimba de réaffirmer que le nucléaire ne devait être exploité qu'à des fins énergétiques civiles et pacifiques : « Nous avons la conviction profonde que la science nucléaire ouvre des possibilités réelles pour le développement et l'industrialisation de nos pays. Le Gabon adhère sans réserve à la promotion de la science nucléaire uniquement à des fins pacifiques. C'est dans cet esprit que nous souhaitons un régime international transparent qui repose sur la confiance  ».

Sous l'impulsion du Chef de l'Etat Ali Bongo Ondimba, un projet de loi portant création d'une Agence Gabonaise de Sûreté et de Sécurité Nucléaire (AGSSN) a été voté en 2010. Cette agence remplacera le Centre National de Prévention et de Protection contre les Rayonnements Ionisants (CNPPRI). Totalement autonome, elle sera l'autorité de réglementation et de contrôle en matière de radioprotection, de sureté et de sécurité nucléaires mais aussi l'organe national chargé de l'application des traités signés entre le Gabon et l'AIEA.

L'AIEA a la responsabilité de vérifier que les Etats, dotés d'armes nucléaires et ayant signés le TNP, respectent leurs engagements de non-prolifération en vue d'empêcher que l'énergie nucléaire ne soit détournée de ses utilisation pacifiques vers des armes nucléaire et d'autres dispositifs explosifs nucléaires.

Dans le cadre de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) co-organisée en janvier et février 2012 par le Gabon et la Guinée-Equatoriale, l'AIEA a porté assistance au Gabon sur le volet « sécurité radiologique ». Cette assistance a fait l'objet d'un plan d'action commun et s'est concrétisée par la formation des personnels de Sécurité et de Défense et ceux de l'Organisme de réglementation mais aussi par le prêt d'équipements de détection et la sécurisation des sites durant la CAN 2012.

C'est ainsi que le Président a émis le souhait que ce deuxième sommet ouvre de nouvelles perspectives pour le Gabon et l'Afrique. « Nos préoccupations concernent avant tout le développement d'une coopération et d'un partenariat solides entre l'Union Africaine, les Nations Unies et l'AIEA sur la question de la sécurité nucléaire en Afrique. Il est souhaitable que les efforts de l'Afrique soient soutenus par la communauté internationale » a signifié le Chef de l'Etat. Il a ajouté que les attentes du continent Africain « concernent notamment l'appui au renforcement des capacités institutionnelles, humaines et technologiques de nos pays ».

Le Président a aussi saisi l'occasion de ce sommet pour saluer l'action de l'AIEA en faveur des pays africains et l'appui apportée par l'Union Européenne à cette action. Mais il a souligné que cet effort doit être collectif et fondé sur la confiance mutuelle et l'engagement de toutes les parties.

Il a par ailleurs ajouté que le Gabon et les pays africains doivent renforcer leur collaboration avec l'AIEA, d'autant plus que la question de l'énergie est cruciale pour beaucoup d'entre eux. Pour certains en effet, l'énergie nucléaire sera peut-être une option pour répondre à leurs besoins énergétiques.

Membre non permanent au Conseil de Sécurité des Nations Unies en 2010 et 2011, le Gabon en a par deux fois assuré la présidence : en mars 2010 et en juin 2011. Durant ces deux années, le Gabon a été fidèle à sa tradition d'oeuvrer pour le renforcement de la paix et dans la sécurité internationale.

Le Gabon a ainsi continué à réaffirmer des principes intangibles qui guident son action diplomatique : la protection des populations civiles dans les conflits, le respect du droit international et du droit international humanitaire, le respect de la souveraineté des Etats, la nécessité d'accorder plus d'attention à la prévention des conflits pour garantir la paix et la sécurité internationales.

C'est en accord avec ces principes que le Président Ali Bongo Ondimba a apporté une attention toute particulière aux menaces transversales à la paix et à la sécurité, telles que :

- l'impact du VIH/Sida sur la paix et la sécurité et l'importance pour les opérations de maintien de la paix de prendre en compte cette problématique ;

- la circulation des armes légères - la criminalité transnationale - les trafics de drogue et de personnes,...

Aujourd'hui, la prolifération des armes nucléaires fait aussi partie de ces menaces contre lesquelles le Gabon souhaite lutter.

« Mon pays, conscient avant tout des risques sur la sécurité internationale, entend apporter sa contribution au renforcement des principaux éléments du régime international de sécurité et de sureté nucléaires » a conclu le Président de la République gabonaise.

Avec ce sommet, le Gabon assure, une nouvelle fois, son engagement dans la lutte pour la paix et la sécurité dans le monde