Santé et Environnement en Afrique : Le plaidoyer d’une synergie pour une meilleure vie

Avec un taux de 23% lié aux impacts environnementaux, le continent africain est selon ce pourcentage le plus vulnérable dans le monde. Ainsi, la rencontre de ce jour, marquant l’ouverture de la troisième Conférence interministérielle sur la santé et l'environnement, annonce des perspectives adéquates dans la mise en œuvre des politiques environnementales afin de garantir une meilleure santé des populations africaines.

La troisième Conférence interministérielle sur la santé et l'environnement (IMCHE3) s’est ouverte aujourd'hui au stade de l’Amitié Sino gabonaise d’Angondjé.  Les ministres africains de la Santé, de l'Environnement, des finances ainsi que les experts de ces problématiques  se réuniront du jusqu’au 9 novembre pour discuter de la mise  en œuvre des politiques de santé et d'environnement surtout que  « De l'air que nous respirons à l'eau que nous buvons, en passant par les lieux où nous vivons et travaillons, l'environnement est intimement lié à notre santé », a déclaré le Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique. « Malheureusement pour des millions d'africains, l'environnement peut être une source de maladie et même de décès. Avec le changement climatique, la situation ne peut que s'aggraver. Il nous faut retourner cette situation de toute urgence » a poursuivi l’oratrice.

Même son de cloche pour le docteur Juliette Biao Koudenoukpo, la directrice Régionale Afrique du Programme des Nations Unies pour l’Environnement. Pour elle, avant d’interpeller les africains, la pollution de l’eau, les produits chimiques, la mauvaise qualité d’hygiène, le changement climatique, la pauvreté sont autant d’éléments susceptibles de mettre en mal la santé des africains ‘’ l’Afrique supporte un fardeau de maladies extrêmement disproportionné par rapport au reste du monde’’. Ces situations, renchérie l’oratrice, ont ‘’ des conséquences sanitaires et économiques’’ sur le continent et dont les africains ‘’doivent trouver des solutions aux problèmes environnementaux et sanitaires’’.

Face à cette situation, alarmante pour le continent, Jacques Denis Tsanga, ministre des Eaux et Forêts, chargé de l’Environnement et du Développement Durable a insisté sur les efforts consentis par le gouvernement gabonais pour venir à bout des problèmes environnementaux. Il évoque, à cet effet, la question sur l’observation intégré santé environnement et renforcement du cadre juridique et institutionnel pour la gestion saine des produits chimiques et déchets toxiques. Projet par lequel, le gouvernement gabonais s’est engagé avec 9 pays africains et contribuera à l’amélioration de la santé et de l’environnement.

Si le membre du gouvernement gabonais reconnait les effets néfastes d’un environnement malsain sur la santé des populations, il n’en demeure pas moins que ce dernier appelle les africains à l’élaboration des plans d’action ; à la mise en œuvre des interventions prioritaires en matière de gestion des produits chimiques. De même qu’il préconise à trouver des solutions endogènes et durables non seulement multiples mais aussi facilement finançable afin de permettre aux générations actuelles et futures de vivre dans un environnement sain.

Pour Denise Mekam’ne Edzidzi, la ministre d’Etat à la Santé, il est impérieux de recenser les nouveaux enjeux sur les menaces et renforcer les partenariats publics privés.

En un comme en mille mots, les interventions lors de la cérémonie d’ouverture de ce jour ont reconnu que des efforts ont été faits mais seulement les résultats restent encore mitigés dans la perspective des Objectifs du Développement Durable (ODD) conforment à l’agenda 2030 et 2060. Il s’agit donc de concevoir des politiques et des stratégies qui se renforcent mutuellement.