Le Gouvernement table sur un PIB de l’ordre de 10 à 14%

 La transformation locale des matières premières destinées à l’exportation, source de valeur ajoutée et de création d’emplois, est l’un des principaux objectifs du « Gabon vert » et du « Gabon industriel », à cela s’ajoute la gestion durable des écosystèmes forestiers et la valorisation de la biodiversité. Elles constituent des axes forts de la stratégie de développement économique du pays. Ces différents secteurs d’activités sont considérés comme des voies de diversification et de potentielles alternatives économiques durables à la production pétrolière. C’est dans cette perspective de développement que le ministre, Jacques Denis Tsanga, ministre des Eaux et Forêts, chargé de l’Environnement et du Développement Durable s’est prêté aux questions ce matin du programme ‘’dafreshmorning’’.

Pour le ministre des Eaux et Forêts, l’industrie forestière constitue en effet le deuxième secteur économique : principal employeur, elle n’est représentée pour l’heure que sur un produit intérieur brut (PIB) oscillant entre 4 et 5%. L’objectif du gouvernement est de porter ce taux à hauteur de 10 ou 15 %.  La transformation du bois sur place est une obligation légale depuis mai 2010. L’écotourisme, appuyé sur un réseau de 13 parcs naturels et 11 parcs marins couvrant plus de 21% du territoire, constitue aussi un axe de développement intéressant pour l’économie gabonaise. Toutes ces actions s’inscrivent dans une politique de gestion durable et de préservation de l’environnement clairement défini dans la loi 007 portant code de l’environnement promulgué en 2014.

L’interdiction d’exportation du bois a eu des effets positifs dans l’économie gabonaise ‘’ les effets sont nombreux, nous sommes passés de la première transformation à la deuxième transformation, nous envisageons sereinement la troisième transformation’’ a indiqué le membre du gouvernement avant de préciser que c’est ‘’ une plus-value pour notre économie’’.

Sur l’employabilité du secteur forestier, il est à noter que le ministère signe plusieurs conventions avec les entreprises pour déceler les différents besoin afin de permettre aux gabonais d’être présent. L’intérêt pour le Gouvernement est d’encourager la formation d’un grand nombre de nationaux d’où la réforme des curricula de l’Ecole nationale des eaux et forêts. ‘’Nous y arriverons, c’est un processus’’ a-t-il fait savoir.

Toutes les structures de traitement de bois fonctionnent. Le déchet du bois est une grande richesse qu’il faut récupérer ‘’nous sollicitons davantage le partenariat public privé pour valoriser les déchets de bois. L’exemple du partenariat de la COMILOG qui importe son charbon  avec une usine de bois à Lastourville, illustre cette ambition’’.

 Sur les récidivistes, ‘’ J’ai demandé aux uns et aux autres d’exercer dans la légalité  ‘’quand l’état donne une concession forestière, il est clairement indiqué dans le cahier de charges le plan d’aménagement’’ a rappelé l’orateur.

Pour ce qui est des forêts communautaires, ‘’nous sommes en train d’analyser cette situation pour voir comment en sortir, c’est suspendu pour l’instant’’.

La responsabilité sociale des entreprises doit être engagée, il y’a des engagements des projets sociaux que les entreprises doivent signer avec les populations locales. C’est une disposition qui existe, elle est encadrée par l’arrêté 105 qui détermine que les retombés de l’exploitation forestière doivent se manifester par la construction d’équipements sociaux.  

La politique climat est une problématique transversale. L’intérêt, selon Jacques Denis Tsanga est que le Président de la République soit en avant-garde sur cette question. C’est un élan collectif. Il y’a une lisibilité de ces choix que nous efforçons à regarder.

Sur la journée mondiale de l’environnement  dont le thème ‘’ combattons la pollution plastique’’. Le ministre en charge de l’Environnement envisage une série d’actions débutées ce jour et qui se poursuivront le 5 juin prochain.