Présentation des vœux au Premier Ministre:La vision 2017 d’Ali Akbar Onanga Y’Obegue pour une administration efficace

S’il reconnait quelques avancées malgré le contexte difficile de 2016, Ali Akbar Onanga Y’Obegué, Secrétaire Général du Gouvernement a, au nom de l’administration et des forces de défense et de sécurité, souhaité voir pour 2017 une administration plus compétitive.

Libreville a abrité ce 10 janvier 2017, la cérémonie de présentation des vœux au Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Emmanuel Issoze Ngondet. Occasion pour les différents orateurs de faire le bilan des activités de l’année dernière et de fixer les perspectives pour la nouvelle année. C’est donc à ce titre que le Secrétaire Général du Gouvernement, Ali Akbar Onanga Y’Obegué a pris la parole au nom de l’administration publique, privée et des forces de défense et de sécurité.

D’entrée de jeu, l’orateur a, après avoir présenté ses vœux au Chef du Gouvernement, fait le bilan de l’année 2016 en termes d’activités normatives du Gouvernement avec la prise en compte de 300 textes, salué les résultats favorables des secteurs hors pétrole dans l’amélioration du PIB qui, de façon concrète, est passé de 3% avant 2009 à une moyenne de 9% ces dernières années. Ces statistiques, affirme Ali Akbar Onanga Y’Obegué, mettent en exergue la détermination des différents gouvernements qui se sont succédés d’organiser les conditions d’une croissance plus résiliente aux chocs extérieurs. Une chose qu’il souhaite voir l’actuelle équipe amplifier par la contribution plus accrue des secteurs hors pétrole.

2016, c’est aussi plusieurs acquis en terme de gestion de finances publiques ; des réalisations en matière d’infrastructures routières, immobilières, énergétiques, du numérique et du développement industriel. C’est aussi l’année de plusieurs crises a rappelé le Secrétaire général du Gouvernement. Il y’a entre autre, la crise liée à la chute du baril du pétrole, la crise politique née de la dernière élection au Gabon mais aussi la crise social consécutive aux grèves.

Loin de s’en réjouir, Ali Akbar Onanga Y’Obegué s’est plutôt montré optimiste quant à la résolution de ces problèmes par le Gouvernement. Et c’est justement la vision qu’il a déclinée pour l’année 2017 avec l’organisation de la CAN et l’ouverture du dialogue national prôné par Ali Bongo Ondimba, deux moments qui permettront aux enfants d’un même pays d’appartenir à une même nation.

En effet, le gouvernement peaufine actuellement son plan de relance économique afin de maintenir un environnement favorable à l’investissement ‘’ Cet exercice doit commencer par la capacité de l’Etat à restaurer un climat de confiance avec le secteur’’ a affirmé l’orateur. La rencontre qu’il souhaite entre le gouvernement et le patronat vise à aplanir et à redonner une autre dimension à ce partenariat public-privé.

Sur le fonctionnement de l’Etat, Ali Akbar Onanga Y’Obegué souhaite pour cette année la nécessité de redimensionner le fonctionnement de l’Etat ‘’ il est temps de passer en revue l’organisation et le fonctionnement de l’Etat afin qu’il bénéficie plus efficacement des réformes vertueuses lancées depuis 2009 par le Président de la République, Chef de l’Etat d’une part et que les usagers, les contribuables et les citoyens lisent mieux son action d’autre part’’.

Cette action salutaire et salvatrice s’impose par la logique et le contexte car désormais conforme aux recommandations formulées par les Chefs d’Etats de la CEMAC à l’occasion de leur récent sommet extraordinaire à Yaoundé au Cameroun.

Elle devrait aboutir, entre autres, à la rationalisation des structures administratives – et de facto à une réduction des dépenses publiques- pour mettre fin à leur enchevêtrement ; à la redondance de certaines missions ; à une définition plus claires des périmètres et des responsabilités ; à une maitrise des effectifs des agents de l’Etat et, osons le dire, à un recentrage de l’Etat autour de ses missions essentielles, de sa fonction régalienne.

Dès lors, il faut agir au mieux sur des leviers importants de l’action de notre service public, que sont notamment, les cadres organiques, les conditions de travail, la déontologie des agents publics et l’exercice du droit syndical. En effet, dans un contexte de généralisation des revendications sociales et de collusion entre les organisations syndicales et les partis politiques, les questions relatives à la déontologie des agents de l’Etat et à leur exercice du droit syndical doivent être soulevées afin de protéger le service public.

Dans ce sens, il doit être rappelé aux agents publics que la liberté syndicale et le droit de grève ont aussi leurs contreparties. Il s’agit notamment de l’obligation du service minimum et du paiement des salaires des membres des bureaux exécutifs des syndicats par les organisations dont ils relèvent, notamment pour ceux de ces membres qui exercent leurs activités à plein temps dans les syndicats.

Les efforts entrepris par l’Etat afin d’améliorer la situation des agents publics ne peuvent, en effet, s’accommoder d’un contexte où l’agent public paraît peu conscient de ses responsabilités va-t-il conclure.