l'U.E plaide pour un dialogue dans le respect des institutions Nationales

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C'est ce qui ressort de la rencontre qu'a tenue à Libreville, le 10 octobre 2012, le Premier Ministre, Chef du gouvernement, Raymond Ndong Sima avec la représentante de l'Union européenne, S.E : Cristina Martin Barreira qui était pour la circonstance, entourée de 5 ambassadeurs européens dont celui de la France au Gabon.

A l'entame de cette rencontre, le Premier ministre, Chef du gouvernement a informé ses interlocuteurs de ce que les thèmes sur les perspectives économiques et stratégique de développement du Gabon, le traitement et évolution des dossiers de réfugiés congolais et l'amélioration de la gouvernance démocratique avec l'introduction de la biométrie dans le système électoral national étaient les points sur lesquels devait s'articuler l'échange.

Cependant et désireux d'éclairer la lanterne de ses invités, il a dérogé à la règle et a énuméré certaines situations ayant milité en faveur de la non recevabilité de la demande de la tenue d'une conférence nationale souveraine selon une frange de l'opposition.

Le Premier ministre dira que, lors de son allocution devant le Parlement réuni en congrès, le Président de la République, Chef de l'Etat avait largement évoqué sa disponibilité à recevoir et à échanger avec ceux des compatriotes qui en estimeront le besoin. Mais, pas en faisant du bruit ni en posant des actes d'incivisme à travers les artères du pays. Pour le Chef du gouvernement, les acteurs politiques qui sollicitent la discussion avec le Président de la République devraient au préalablement respecter les institutions du pays et les personnes qui les incarnent.

 Relatant certains faits ayant plaidé pour un silence temporaire des pouvoirs publics face aux agitations de certains acteurs politiques, actes ayant conduit à la non recevabilité forcée d'une partie de l'opposition pour une conférence nationale souveraine, bien qu'elle soit sans objet, Raymond Ndong Sima s'est interrogé de ce que tout citoyen qui perd une élection ou un procès quelconque s'arque boute sur la tenue d'une conférence nationale qui perd in fine, sa consistance et sa valeur réelle. Le Chef du gouvernement a fait savoir à ses interlocuteurs qu'il n'est nullement question de conférence nationale à partir du moment où les institutions du pays fonctionnent normalement.

Concernant le cas André Mba Obame qui continue de narguer la justice malgré les poursuites judiciaires qui pèsent toujours sur lui, Raymond Ndong Sima a fait savoir aux ambassadeurs de l'U.E que, « lorsqu'on cherche une solution à un problème si problème il y a, on retient ses nerfs et, ce qui ne veut pas dire qu'on a peur ». Au mieux, le Premier ministre a réitéré la disponibilité du Chef de l'Etat à échanger avec tout citoyen qui respecte les lois et les institutions du pays. Telle est également la volonté de l'UE qui plaide vivement pour un dialogue avec toutes les parties prenantes la consolidation de l'Etat de droit et la souveraineté des institutions républicaines.

La rencontre entre le Premier ministre et les ambassadeurs de l'U.E qui s'est tenue en présence des ministres Jean François Ndongou et Dominique Noël Nguieno est une conformité de la Convention de Cotonou qui permet aux différentes parties d'échanger sur l'ensemble définis par cet accord, dans le but de consolider la paix, la sécurité, la stabilité politique et de promouvoir un environnement stable et démocratique.