Le nouveau document de Stratégie d'intégration régionale (DSIR) pour l'Afrique Centrale en examen à Libreville

Les experts de la Banque africaine de développement (BAD) et ceux de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), les représentants des ministères techniques des gouvernements des pays d’Afrique centrale, les organisations régionales et internationales présentes en Afrique centrale, les représentants des secteurs privés, sont réunis depuis, ce lundi 10 septembre 2018, à Libreville au Gabon et ce jusqu’au 13 Septembre prochain, autour d’un atelier régional de consultation sur le Document de Stratégie d’Intégration régionale (DSIR)-Afrique centrale, pour la période 2018-2025, dont l’objectif est l’examen, la finalisation et la validation dudit document.

La cérémonie d’ouverture de l’atelier régional de consultation sur le Document de Stratégie d’Intégration régionale (DSIR)-Afrique centrale, pour la période 2018-2025, a été ponctuée par deux allocutions prononcées respectivement par M. Robert Mosumbouko, directeur régional de la BAD au Gabon, et Mme Chantal Mfoula, secrétaire générale adjointe, en charge du Département des politiques économiques et monétaires à la CEEAC.    

Après avoir souhaité la bienvenue aux différents participants à cet important atelier de consultation sur le DSIR-Afrique centrale, le responsable de la BAD au Gabon, a situé l’assistance sur l’importance de la tenue de ces assises. Pour Robert Mosumbouko, «nous sommes réunis à Libreville pour échanger et recevoir les contributions des uns et des autres dans la préparation de notre stratégie d’appui à l’intégration régionale en Afrique centrale. En effet, comme vous le savez, l’intégration régionale est au cœur des missions de la BAD. Ainsi cette thématique fait partie des cinq grandes priorités de la banque : éclairer l’Afrique, nourrir l’Afrique, industrialiser l’Afrique, intégrer l’Afrique et améliorer les conditions de vie des Africains. Ces priorités visent ainsi la transformation structurelle des économies africaines et la croissance inclusive qui sont des objectifs essentiels non seulement pour nos pays, mais aussi pour la banque», a-t-il indiqué.

A en croire le représentant de la BAD au Gabon, le nouveau DSIR-Afrique centrale en préparation et qui couvrira la période 2018-2015, devrait être approuvé par le conseil d’administration de la BAD au mois de novembre prochain. D’où son invite à sortir de ce conclave avec «des propositions concrètes et réalistes», dans l’optique d’améliorer le commerce intra-régional pour soutenir la croissance économique inclusive durable et la transformation structurelle en Afrique centrale.

«La BAD compte réaliser cet objectif à travers non seulement le renforcement de l’accès à l’électricité des infrastructures régionales, transport et électricité, de la connectivité, mais aussi l’appuie aux réformes pour le développement du commerce intra-régional, le renforcement des capacités institutionnelles au plan régional», a fait savoir M. Mosumbouko.

A la suite du responsable de la BAD au Gabon, la secrétaire générale adjointe de la CEEAC a axé son propos sur les enjeux de cette rencontre de Libreville. Pour Mme Marie Chantal Mfoula, «il s’agit donc de valider, de peaufiner, de finaliser cette étude qui repose sur deux grands piliers. Et la participation est inclusive de manière à ce que la sous-région se retrouve, que tout soit en harmonie avec les attentes de notre sous-région, que ce soit dans les secteurs de la connectivité des infrastructures de transports, de l’eau, de l’énergie, des TIC, que ce soit dans les secteurs du commerce puisque nous devons développer le commerce, assurer la diversification de nos économies, la transformation structurelle de celles-ci et nous arrimer au niveau continental avec le lancement de la zone de libre échange continentale africaine qui a eu lieu à Kigali au Rwanda le 21 mars 2018».

Ce nouveau DSIR 2018-2025, élaboré dans un contexte de changement institutionnel majeur au sein de la BAD, notamment le rapprochement de la banque vers les différentes régions à travers une décentralisation désormais effective, couvrira les onze pays membres de la CEEAC à savoir l’Angola, le Burundi, le Cameroun, le Congo, la Guinée-Equatoriale, la République Centrafricaine, le Gabon, le Rwanda, la République Démocratique du Congo, Sao Tomé et le Tchad.

La région d’Afrique centrale possède des potentialités énormes qu’il revient de valoriser en vue de diversifier son économie, de transformer, de créer de la richesse et des emplois, afin de promouvoir le commerce et les échanges dans toute la région d’Afrique centrale et au-delà.

Après l’atelier régional de consultation sur le DSIR-Afrique centrale pour la période 2018-2025, les participants se pencheront, le jeudi 13 septembre prochain, sur la restitution de l’étude sur l’industrialisation durable de la filière bois dans les pays du Bassin du Congo. Au cours de cette restitution, plusieurs thématiques seront abordées en l'occurrence, l'étude régionale sur l'industrialisation du bois dans les pays du Bassin du Congo, les  enjeux prioritaires, les opportunités et des risques sur la situation historique et actuelle du secteur forestier et industriel des pays du Bassin du Congo. Tout ceci, en présence également du Dr. Ousmane Dore, le directeur général de la région centre à la BAD, de plusieurs ministres en charge des Forêts des pays de l'Afrique centrale, des communautés économiques régionales et de plusieurs autres personnalités.

Rappelons que la BAD a pour mission principale de promouvoir le développement économique et réduire la pauvreté sur le continent. Pour continuer à accomplir plus efficacement sa mission dans les pays membres sous-régionaux, elle a créé cinq centres de prestation dont celui de l'Afrique centrale.